À Lomé, le projet Alliance pour la Promotion de la Qualité des Produits en Afrique (AFPQ), mis en œuvre par la GIZ en collaboration avec le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale et la Haute Autorité pour la Qualité et l’Environnement (HAUQE) a lancé officiellement, le mardi 19 août 2025, son outil Quality-Boost (Q-Boost), destiné à accompagner les entreprises dans le renforcement de leurs systèmes de management de la qualité.
« Maîtriser et optimiser la qualité des produits est un facteur fondamental de la compétitivité de nos entreprises », a déclaré Déborah Badombena-Wanta, responsable du projet AFPQ à la GIZ. Selon elle, la démarche qualité est indispensable pour permettre aux TPME de mieux se structurer, d’améliorer la commercialisation de leurs produits et de conquérir de nouveaux marchés, en particulier dans le cadre du commerce intra-africain et de la Zone de libre-échange continentale africaine. L’outil Q-Boost vise à aider les entreprises à évaluer leur niveau actuel de gestion de la qualité, identifier leurs défis et trouver des solutions concrètes avec l’appui d’experts qualité locaux mobilisés par le projet.
L’objectif est de leur faire comprendre l’importance de mettre en place des systèmes de gestion de la qualité (SMQ) qui marchent. Pour les entreprises intéressées par des certifications (telles que l’ISO 9001 :2015), un SMQ opérationnel constitue la première étape.
Engagement soutenu du gouvernement
Pour Essot’na Héyou Bodjona, Directeur général de l’Agence Togolaise de Normalisation, représentant le président de la HAUQE, la démarche qualité n’est plus une option mais une exigence incontournable. « Nos entreprises sont encore à un niveau très basique. Beaucoup n’ont pas encore conscience de l’importance de la certification. La qualité ne se décrète pas, elle doit être prouvée scientifiquement à travers des normes », a-t-il rappelé. Le Togo dispose déjà d’un cadre légal à travers la loi de 2009 sur la promotion de la qualité, qui a permis de créer plusieurs institutions techniques, notamment l’Agence togolaise de normalisation, de métrologie et de contrôle qualité.
Démarche déjà adoptée par des entrepreneurs
Parmi les bénéficiaires de l’atelier, certains voient déjà la différence qu’apportera ce processus. « Aujourd’hui, le marché est exigeant sur la qualité du produit. Avant même de penser à la certification du produit, il est essentiel que l’entreprise certifie son process. Grâce à cette formation, nous allons perfectionner notre procédé de production en interne et mettre en place le système ISO 9001 dans les prochains mois. Cela nous permettra de garantir un process de qualité », a confié Élisabeth Lekezim, directrice générale de Natuthe Sarl, spécialisée dans la production d’infusions et de thés à base de plantes locales comme le clou de girofle et d’autres composés thérapeutiques.
Vers l’excellence
Si certaines entreprises togolaises ont déjà franchi le pas de la certification à des normes privées internationales, beaucoup d’autres restent à sensibiliser et à accompagner. Le projet AfPQ ambitionne en accompagnant les TPME togolaises, de contribuer à en faire des ambassadrices de la qualité dans l’écosystème économique national et régional. « Ensemble, nous pouvons construire un environnement économique où la qualité devient notre identité et notre force », a conclu le représentant de la HAUQE, invitant les TPME à saisir pleinement cette opportunité. Il est à noter que l’atelier se tient sur les 19 et 20 août 2025 à Lomé pour une première session et se poursuivra également les 21 et 22 août pour une deuxième session ainsi que les 26 et 27 août pour une troisième session. L’Alliance pour la qualité des produits (AfPQ) en Afrique est un partenariat multi-acteurs regroupant des parties prenantes du secteur privé européen et africain, des infrastructures de qualité et de la coopération au développement. AfPQ est financé par la république fédérale d’Allemagne et est mis en œuvre par la GIZ. Le projet contribue à améliorer la qualité des produits des PMEs dans les pays partenaires africains, afin qu’ils répondent aux exigences des acheteurs internationaux et régionaux.