Le secteur pharmaceutique au Togo est globalement bien structuré, avec comme chapeau, la direction des Pharmacies, du Médicament et des Laboratoires, bras du ministère de la Santé pour les questions de médicaments et produits de santé.
L’autorité joue son rôle, à travers l’enregistrement, et les acteurs autorisés assurent correctement l’approvisionnement du pays, grâce à six opérateurs importateurs distributeurs (la Centrale publique d’achats et 5 grossistes répartiteurs privés), plus de 250 officines de pharmacie dont une quarantaine à l’intérieur du pays.
En dehors des problèmes de pénuries mondiales et du choix des fabricants de ne pas faire enregistrer certaines thérapies nouvelles dans notre pays, la disponibilité, au regard de la demande actuelle, ne fait pas défaut. Cependant, ici comme ailleurs en Afrique sub-saharienne, le secteur pharmaceutique a quelques défis à relever.
« Il s’agit des difficultés d’approvisionnement de certains médicaments faisant l’objet de pénuries au niveau mondial, de l’insuffisance du maillage territorial des officines de pharmacie dont la majorité sont concentrées dans les grandes villes, de l’importation de la quasi-totalité des médicaments de pays lointains (près de 90%) et de l’exposition de nombreuses populations aux produits non agréés et de mauvaise qualité » a précisé l’ancien président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo Dr Innocent Kpéto .
Et précise « dans notre pays, la pharmacie hospitalière reste à organiser pour éviter le phénomène de ventes parallèles et de racket des patients. Il faut aussi reconnaître qu’en dehors de toute couverture contre les risques financiers d’accès aux soins, une bonne frange de la population reste en dehors de nos officines, à peine la moitié de la population pousse les portes des pharmacies.»
Dr Innocent Kpéto plaide pour une production locale des médicaments.