L'économiste du Togo

BNA sensibilise sur les normes de qualité à Lomé

 

Le Bureau Norme Audit (BNA), un organisme de certification basé en Côte d’Ivoire et qui réalise des activités de certification dans toute la sous-région Ouest-Africaine et subsaharienne francophone était à Lomé le vendredi 14 avril 2023, dans le cadre d’un atelier de sensibilisation sur les enjeux et défis de la certification pour les entreprises togolaises.

L’objectif visé par le BNA était de sensibiliser les acteurs sur l’importance de la qualité et de la certification, parce que la qualité est la base de la compétitivité des entreprises.

 Elle permet aux entreprises de résister à la concurrence sur les marchés locaux et de trouver des débouchés à l’exportation.

 Cette rencontre a pour mission de sensibiliser des acteurs de chaînes de valeur agricoles entre autres, agro-transformateurs, entreprises et exportateurs de produits agricoles, dans la région, sur les enjeux de la certification, des normes de certification, ainsi que ceux de l’accès aux différents marchés. 

Pour Olga Kouassi, directrice générale du BNA, il est vrai que le processus évolue d’année en année mais ils pensent qu’ils n’ont pas encore atteint le niveau suffisant à l’image des autres pays qui sont en essor de développement, d’où la nécessité de continuer cette sensibilisation. 

« Notre présence vise à réaliser un atelier sur les enjeux et défis de la certification pour les entreprises togolaise afin de leur faire comprendre ces enjeux et ces outils que la certification peut apporter pour leur pérennité et pour la durabilité de leur entreprise », a indiqué Mme Kouassi. Par rapport aux années passées, le processus de certification dans l’espace est en pleine évolution, selon Mme Kouassi.

 « On enregistre beaucoup plus d’entreprises qui vont vers la certification parce que la sensibilisation est davantage réalisée par les pouvoirs publics et par toutes les infrastructures de qualité dans les différents pays. 

On constate que d’année en année, le maximum d’entreprise prend conscience de l’importance de la qualité et de la certification », a-t-elle constaté. « En réalité, une entreprise qui ne s’engage pas dans une démarche de qualité, s’expose à des risques importants d’échec parce que ces normes de qualité, en commençant par les normes iso, sont des normes qui ont été éprouvées.

 Ce sont un certain nombre d’exigences pour permettre aux entreprises d’être performantes, compétitives et de pouvoir avoir un focus sur un élément important de leur durabilité qui est le client », a souligné Mme Kouassi. Pour le BNA, le fondement de la performance et de la durabilité d’une entreprise, c’est comment satisfaire le client, comment améliorer ses performances internes, comment se fixer des objectifs et voir comment les atteindre. 

« C’est pour cela qu’il est important pour une entreprise qui se veut d’aller dans le futur, d’être plus grande et performante et d’aller vers la certification. C’est la même chose au niveau des entreprises alimentaires, une entreprise qui se veut de se donner les chances pour sa durabilité, doit garantir la qualité sanitaire des aliments qu’elle met sur le marché », a ajouté la DG du BNA. 

Avant le Togo, le BNA était au Bénin pour la même cause, et d’après la DG, après les ateliers les entreprises étaient contentes d’avoir été sensibilisé et étaient également heureuse de savoir qu’elles ont un organisme de certification local qui est à leur disposition et qui peut leur offrir des offres de certification prenant en compte leur spécificité et leurs besoins. 

La certification n’est pas qu’un diplôme 

« On se rend compte que les entreprises hésitent parce qu’elles n’ont pas conscience de ce que ça peut leur apporter, elles voient la certification uniquement comme un diplôme ou un audit. 

Non la certification c’est vrai que ça se matérialise par un certificat et un diplôme mais la certification ce n’est pas seulement le diplôme, c’est l’amélioration que ces exigences ont apporté dans le quotidien des entreprises et c’est aussi la capacité des entreprises d’accéder à des marchés plus compétitives et la capacité de ces entreprises d’être plus performantes », a-t-elle rassuré. 

Elle ajoute que dès qu’elles ont conscience de cela, et qu’elles sont engagées dans des systèmes de certification, et qu’elles voient le bien fondé, elles le renouvellent chaque année et elles n’ont plus besoin d’attendre que ce soit un bailleur de fonds qui vienne financer leur certification. 

D’après Philippe Sambigou Nanika, président du comité de négociations commerciales internationales (CNCI), les défis auxquels leurs Etats sont confrontés c’est de pouvoir mettre en place des structures qu’ils appellent des infrastructures qui puissent permettre à ce que les produits que leurs entreprises auront à mettre sur le marché, puissent être compétitifs.

« Dans ce contexte, la mise en place d’infrastructures dédiées à la promotion des compétitivités des entreprises impose un certain nombre de pratiques et d’instruments à mettre à la disposition », a-t-il affirmé. 

« C’est dans ce contexte précis que les enjeux d’accès aux marchés, les enjeux de compétitivité et les enjeux de maillage par rapport au marché unique que l’Afrique veut mettre en place, nous emmène à nous rendre compte qu’il faut déjà se préparer pour pouvoir être sur ce marché avec des produits qu’il’ soient tangibles ou intangibles, a une portée mondiale et qui puissent permettre à ce que chacun puisse trouver réellement les différentes caractéristiques imposés pour la présentation des produits sur le marché », a précisé M. Nanika. 

Le BNA a été créé en novembre 2006, en Côte d’Ivoire. Son objectif de départ était d’assister les entreprises de la sous-région ouest africaine et centrale dans leur mise en conformité avec les normes internationales en matière de qualité sanitaire des produits. 

Dans le souci de répondre à la demande croissante en matière de certification, il est devenu, depuis 2014, le premier organisme de certification local accrédité ISO 17065 pour l’évaluation de la conformité des produits agricoles et accrédité ISO 17021-1 en 2017 par Dakks, puis en 2020 par SOAC, système Ouest africain d’accréditation en 2017 pour l’évaluation de la conformité des systèmes de management.

Hélène MARTELOT

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