Chaque année, la corruption fait perdre à la Côte d’Ivoire environ 1400 milliards de francs CFA, soit 4 pour cent du PIB.
En Côte d’Ivoire, deux institutions publiques se sont associées pour développer un « Master exécutif en conformité et lutte contre la corruption », destiné à former des cadres compétents et responsables, capables d’intégrer les standards d’intégrité dans la gestion publique et privée. La création de ce master a fait l’objet d’un mémorandum d’entente signé entre la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) et l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB).
Il s’agira de mettre en place une formation de haute qualité en matière de gouvernance, d’éthique et de lutte contre la corruption, a indiqué la HABG, une agence gouvernementale créée en 2013 et spécialisée dans la prévention et la lutte contre la corruption.
« La lutte contre la corruption ne saurait être réduite à une question de répression. Elle est avant tout un travail de sensibilisation, un effort d’éducation, un exercice de responsabilisation à tous les niveaux », a déclaré Zoro Bi Ballo Épiphane, président de la HABG. Le Master en question constituera une étape « décisive » pour doter le pays d’élites formées aux exigences internationales de conformité et de gouvernance éthique, a-t-il ajouté.
Il permettra d’accompagner la jeunesse ivoirienne et africaine, à travers des programmes de formation initiale et continue, afin d’ancrer durablement la culture de l’intégrité, a souligné, de son côté, Diaby Moussa Abdoul Kader, directeur général de l’INPHB. Fondée en 1962, l’INPHB qui regroupe onze écoles de formation, accueille des étudiants de 22 nationalités, a-t-il rappelé. Chaque année, la corruption fait perdre à la Côte d’Ivoire environ 1400 milliards de francs CFA, soit 4 pour cent du PIB du pays ouest-africain, selon des estimations.