La fondation FARM a organisé sa conférence internationale annuelle de 2024 sur la question du financement des activités agricoles et des filières alimentaires.
La conférence a réuni plus de 300 participants à Paris et 600 en ligne, ainsi qu’une vingtaine d’experts, y compris des représentants d’organisations internationales, des universitaires, et des décideurs des secteurs public et privé.
L’ancien commissaire chargé de l’Agriculture, des Ressources en eau et de l’Environnement au sein de la commission de l’UEMOA, M. Kako Nubukpo a participé au panel sur les « transitions agricoles : quelles conditions pour le déploiement des financements ? ».
Les politiques publiques peuvent offrir des incitations fiscales et des subventions, permettre la mise en place de garanties et de fonds de garantie afin de réduire le risque perçu par les banques commerciales.
Le commissaire de l’Agriculture, des Ressources en eau et de l’Environnement au sein de l’UEMOA, Kako Nubukpo a rappelé à ce sujet les actions mises en œuvre par l’institution régionale via le Fonds Régional de Développement Agricole (FRDA) qui a notamment pour objectif de permettre la bonification des taux d’intérêts pour que les producteurs, puissent accéder à des financements à des taux concessionnels.
Les soutiens publics à l’agriculture demeurent extrêmement faibles sur le continent. C’est la raison pour laquelle Kako Nubukpo préconise la promotion de la taxe carbone pour stimuler le développement de l’agriculture durable en Afrique.
Il a rappelé que l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4% des émissions de gaz à effet de serre, mais compte 17% de la population mondiale, tandis que les pays occidentaux demeurent les principaux pollueurs de la planète, ce depuis la révolution industrielle.
Il plaide ainsi en faveur de la création d’un « fonds de convergence climatique » pour atténuer cette injustice et partager de manière plus équitable la responsabilité du changement climatique entre les nations.
Tigossou Midas