En marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a multiplié les rencontres avec des acteurs économiques japonais pour renforcer le partenariat entre Lomé et Tokyo et attirer de nouveaux investissements au Togo.
À Yokohama, le Président du Conseil s’est entretenu avec M. Hayashi Nobumitsu, Gouverneur de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC). Les discussions ont porté sur les mécanismes d’accompagnement des entreprises japonaises désireuses de s’implanter en Afrique, et particulièrement au Togo. Le dirigeant de la JBIC a mis en avant les solutions financières offertes par son institution pour soutenir les projets des entreprises japonaises à l’international. Il a salué la stabilité politique et économique du Togo ainsi que sa position géographique stratégique, qui en fait un hub logistique incontournable en Afrique de l’Ouest. Le Président du Conseil a également rencontré M. Ohashi Tesuji, PDG de Komatsu Ltd, et M. Karube Jun, Directeur général Afrique du Keidanren, la puissante fédération des entreprises japonaises. Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement dans les secteurs logistique, minier et des infrastructures, ainsi que sur la formation des ressources humaines.
Attirer des investisseurs japonais
Les rencontres illustrent la volonté de Lomé de renforcer son positionnement comme porte d’entrée stratégique vers l’Afrique. Grâce à son port en eau profonde, unique en Afrique de l’Ouest, et à la stabilité de son cadre politique et économique, le Togo attire de plus en plus d’attention de la part des grands groupes japonais. Pour Tokyo, l’intérêt est double : sécuriser une base opérationnelle en Afrique de l’Ouest et diversifier ses partenariats industriels et logistiques. L’engagement du Keidanren dans la formation des ressources humaines ouvre par ailleurs des perspectives pour le développement des compétences locales et l’intégration de la jeunesse togolaise dans les chaînes de valeur industrielles. Ce dialogue économique marque une étape importante vers la consolidation d’un partenariat gagnant-gagnant, où le Togo se présente comme un terrain fertile pour l’innovation, l’investissement et la coopération industrielle.
Catalyseur de nouveaux partenariats Afrique–Japon

La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), lancée en 1993, est devenue une plateforme essentielle de dialogue et de coopération entre le Japon et l’Afrique. Pour cette neuvième édition, la mise en avant des partenariats économiques traduit la volonté des deux parties de passer d’un modèle centré sur l’aide au développement à un modèle basé sur les investissements et la création de valeur. En multipliant les rencontres bilatérales, le Togo confirme sa stratégie de s’inscrire dans cette dynamique et d’attirer les capitaux japonais pour accélérer sa transformation économique. Ces discussions ouvrent la voie à un nouveau partenariat stratégique, inclusif et durable, au service de la prospérité partagée entre le Togo, le Japon et, au-delà, l’ensemble du continent africain.