Le professeur Benedict Oramah, président et président du conseil d’administration d’Afreximbank, a partagé ses idées stratégiques sur le thème « La route commerciale vers la réduction de la pauvreté en Afrique dans un contexte de dé-mondialisation » lors de la 8ème édition du biennal de la Fondation Goddy Jidenma.
Dans sa conférence, il a supposé que même si la mondialisation avait des avantages exponentiels pour les économies développées, notamment une augmentation des échanges commerciaux, une plus grande mobilité des capitaux et un transfert de technologie, l’Afrique n’était pas en mesure d’en bénéficier comme l’Asie et les autres économies mondiales.
Pour inverser cette tendance, la conférence a mis en lumière la façon dont le commerce se présente comme une force de progrès socio-économique et pourrait être une voie pour sortir l’Afrique de la pauvreté dans le système mondial.
Selon la Banque mondiale, le commerce en Afrique soutenu par la Zlecaf a le potentiel de sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté, d’augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici 2035.
Et d’augmenter les exportations africaines de 560 milliards de dollars puis d’augmenter les salaires des travailleurs qualifiés et non qualifiés.
Cependant, selon le président d’Afreximbank, le succès sera déterminé par la capacité de l’Afrique à garantir la libre circulation des Africains à travers le continent, un accès accru aux informations sur le commerce et les investissements, à domestiquer tous les paiements et règlements commerciaux intra-africains, à combler le déficit de financement du commerce et à résoudre les problèmes de transit pour les 110 frontières qui divisent l’Afrique.
Comme résultat, des chaînes de valeur régionales qui libèrent la richesse et le potentiel économique de l’Afrique.