L'économiste du Togo

La ZLECAF: Où en sommes nous?

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Depuis son entrée en vigueur en 2019, là ZLECAF a permis la mise en place de protocoles couvrant les échanges de biens et de services, la résolution des différends, l’investissement, la propriété intellectuelle, la politique de concurrence, ainsi que le commerce numérique et l’inclusion des femmes et des jeunes. À ce jour, environ 90 % des tarifs sont en voie d’élimination progressive, ce qui favorise la production locale et la création de valeur. 

Sur le terrain, le Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (#PIDA) piloté par AUDA NEPAD améliore les corridors de transport et les postes frontaliers uniques (OSBP), comme le pont de Kazungula entre la Zambie et le Botswana, réduisant les délais aux frontières et facilitant la libre circulation des marchandises. Le PIDA, à travers le Plan Continental des Systèmes d’Energie (CMP) travaille également à l’intégration des systèmes électriques et l’augmentation de notre production d’électricité qui devra atteindre 1200 GW d’ici 2040.

 Pour accélérer notre integration, le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) porté par African Export-Import Bank (Afreximbank) facilite les paiements en monnaies locales et l’Observatoire africain du commerce fournit des données commerciales essentielles, tandis que l’outil de signalement des barrières non tarifaires (BNT) en ligne aide à surmonter les obstacles commerciaux. Mais les défis demeurent nombreux. 

Les coûts de transport élevés, les retards aux frontières et les disparités réglementaires entravent toujours la fluidité des échanges. Leà difficultés du secteur privé et les problèmes de financement sont également des freins importants, car les besoins d’investissement en infrastructures sont estimés à 170 milliards USD par an. 

La participation reste faible, en partie à cause des exigences de règlementaires et des problèmes de gouvernance. Mais personne ne baisse les bras et les prochaines étapes incluent l’expansion de l’Initiative de commerce guidé de là ZLECAF pour augmenter les volumes commerciaux, la finalisation des protocoles d’investissement, de propriété intellectuelle et de commerce numérique, ainsi que le renforcement des capacités nationales. Mais l’intégration ne pourra réellement influencer une croissance économique inclusive que si nous redoublons d’efforts pour développer un écosystème industriel africain solide. 

Ce qui implique de promouvoir des industries compétitives comme les technologies numériques, l’agro-industrie, les produits pharmaceutiques, le transport et la logistique, ainsi que l’automobile. Nous devons combiner nos efforts d’intégration régionale avec une base industrielle robuste pour renforcer notre souveraineté économique et nous positionner comme un pôle d’investissement et de commerce dynamique. 

L’intégration africaine n’est pas seulement un projet ambitieux, c’est un impératif pour un développement durable, inclusif et résilient sur notre continent.

Amine Idriss Karama

Senior Director NEPAD

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