Le 28 août 2025, l’État du Niger a mobilisé 10 milliards FCFA sur le marché financier régional à travers une émission de Bons Assimilables du Trésor (BAT) de 364 jours. Le montant recherché a été intégralement couvert, mais l’opération soulève à nouveau des interrogations sur la structure du financement et la participation des acteurs. Je vous partage mon analyse de cette opération d’emprunt autour de trois (03) éléments essentiels.
L’objectif de 10 milliards FCFA a été atteint. Mais la particularité réside dans le fait qu’on ne constate aucune souscription de la part des investisseurs Nigériens.
Le rendement moyen pondéré ressort à 𝟏𝟏,𝟏𝟐 %, un niveau encore très élevé comparé aux standards habituels de la zone UEMOA. Cela traduit un coût de financement lourd pour le Niger, qui interroge sur la soutenabilité de la dette à court terme.
Le choix exclusif d’un BAT à 1 an (364 jours) répond à un besoin immédiat de trésorerie. Mais à un taux aussi élevé, la question se pose : comment gérer un refinancement à un taux aussi élevé dans moins d’un an ?
Aucune souscription des investisseurs Nigériens alors que ce type d’opération devrait mobiliser l’épargne nationale.
Cela met en lumière une problématique récurrente : la faible mobilisation de l’épargne intérieure pour financer les projets publics. Or, un financement durable ne peut reposer uniquement sur la solidarité régionale ou sur quelques investisseurs institutionnels étrangers.𝐋𝐞
Le Niger soit travailler pour mobiliser plus son épargne locale en : sensibilisant davantage sa population et ses acteurs économiques, mettant en place des mécanismes incitatifs afin d’encourager la participation massive des investisseurs locaux à ses opérations de financement.Comme
Comme je le souligne souvent : « Derrière chaque emprunt, il ne s’agit pas seulement de chiffres : il s’agit d’un pays qui finance ses écoles, ses hôpitaux et ses infrastructures. Mais pour être efficace, ce financement doit être soutenable et reposer d’abord sur la confiance de ses propres citoyens. »
𝐁𝐨𝐮𝐤𝐚ry 𝐁𝐀𝐍𝐂𝐄, Analyste financier – Spécialiste des marchés financiers- Commissaire Général du Salon International de la Bourse Africaine