A Atakpamé, à 175 km de Lomé, une cinquantaine de professionnels des médias participent depuis le 12 août 2025 à un atelier de formation centré sur la gestion et la rentabilité des sociétés de presse. Pendant deux jours, journalistes, patrons de presse et représentants d’écoles de journalisme, répartis équitablement entre femmes et hommes, planchent sur des stratégies pour renforcer l’autonomie financière et la pérennité du secteur médiatique togolais.
Initié par le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, avec l’appui de l’UNESCO, cet atelier répond aux exigences du code de la presse et de la communication du 7 janvier 2020, qui impose désormais aux organes de presse de se constituer en sociétés. L’Objectif est de doter les acteurs de compétences en management, mobilisation de ressources financières, élaboration et gestion de projets, ainsi qu’en droit des affaires (OHADA), afin de transformer les médias en véritables entreprises économiques capables d’investir, d’innover et d’améliorer les conditions de travail. « En renforçant vos capacités en matière de mobilisation de ressources, de gestion et en vous rapprochant du secteur privé, nous vous donnons les moyens de transformer les médias en acteurs économiques capables de générer des revenus et d’assurer leur pérennité », a souligné Franck Missité, directeur de cabinet du ministre. Le programme comprend également des thématiques à fort impact économique : stratégies de financement, rentabilité grâce à l’approche genre, accès à la commande publique et bonne pratiques pour réussir les soumissions. Ces outils visent à préparer les entreprises de presse à un environnement concurrentiel, où la survie passe par la diversification des revenus et une meilleure gestion interne. Pour l’Observatoire togolais des médias (OTM), représenté par Abass Issaka, cette formation doit permettre aux dirigeants de médias de professionnaliser leur gestion et d’assurer leur autonomie financière, condition indispensable pour préserver leur liberté éditoriale et renforcer leur rôle dans le développement économique du pays.