Le pays passe de la catégorie à faible IDH à celle à indice moyen, preuve des progrès enregistrés ces dernières années, grâce aux réformes structurelles et à la priorité donnée au capital humain.
Le Gouvernement togolais et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont procédé, le lundi 22 septembre 2025 à Lomé, au lancement officiel du Rapport sur le Développement Humain (RDH) 2025 intitulé « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’intelligence artificielle ». La cérémonie, présidée par Dr Sandra Ablamba Johnson, Ministre, Secrétaire général de la Présidence du Conseil, a réuni plusieurs membres du gouvernement ainsi que Mme Binta Sanneh, Représentante Résidente du PNUD au Togo. Selon le rapport, l’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo s’élève désormais à 0,571 en 2025, contre 0,567 en 2023-2024, plaçant le pays au 2ᵉ rang dans l’UEMOA et au 4ᵉ rang dans la CEDEAO. Signe fort, le Togo quitte la catégorie des pays à faible IDH pour intégrer celle des pays à IDH moyen.
Performance liée à des réformes audacieuses
Les progrès enregistrés s’expliquent par les investissements dans l’éducation, la santé, la digitalisation et les politiques sociales en faveur des plus vulnérables. Mme Binta Sanneh a salué « les avancées notables du Togo dans l’accès à l’éducation, la couverture santé et la transformation numérique des services publics ». Pour Dr Sandra Ablamba Johnson, cette évolution est le résultat de la vision du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a placé l’humain au cœur de la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Le Revenu National Brut par habitant est ainsi passé de 2 748 USD en 2023-2024 à 2 856 USD en 2025, traduisant un renforcement global du capital humain.
IA et développement humain : des tensions à gérer
Le rapport 2025 met en lumière les opportunités et les risques liés à l’intelligence artificielle (IA). Si l’IA peut constituer un puissant levier d’innovation et d’inclusion, elle risque également d’accentuer les fractures sociales, notamment au détriment des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des personnes handicapées. L’édition 2025 insiste donc sur la nécessité de concevoir et réguler l’IA comme un outil au service des libertés humaines, de l’égalité des chances et de la dignité. Les recommandations portent sur l’investissement dans les capacités humaines et l’infrastructure numérique ; la gouvernance éthique et inclusive de l’IA ; l’alignement de l’innovation technologique sur les priorités sociales.
Implications économiques d’un IDH en hausse
Le passage du Togo à la catégorie des pays à Indice de Développement Humain moyen n’est pas seulement une avancée sociale, il traduit également une dynamique économique plus robuste reflétant des investissements soutenus dans le capital humain — éducation, santé, protection sociale et numérique, signe d’un accroissement du pouvoir d’achat et d’une amélioration progressive des conditions de vie. Un effet d’entraînement sur la productivité nationale. Car, une population mieux éduquée et en meilleure santé constitue un facteur clé pour stimuler l’innovation, attirer des investissements directs étrangers (IDE) et renforcer la compétitivité des PME locales. L’élévation de l’IDH peut réduire les inégalités sociales et atténuer les tensions liées à la pauvreté, renforçant ainsi la cohésion nationale et la résilience face aux chocs exogènes. En se hissant au deuxième rang de l’UEMOA et au quatrième de la CEDEAO, le Togo consolide son image d’économie émergente et se positionne comme un hub de services et d’innovation en Afrique de l’Ouest. L’amélioration de l’IDH au Togo illustre une trajectoire positive, mais qui exige la poursuite de réformes structurelles et de politiques inclusives pour transformer ces acquis sociaux en croissance durable et partagée.
Le Togo dans une dynamique de progression constante
Depuis 2015, l’IDH du Togo affiche une progression continue, passant de 0,523 en 2015 à 0,571 en 2025. Cette trajectoire témoigne des efforts soutenus du gouvernement pour améliorer le bien-être des populations et réduire les inégalités. Le lancement du RDH 2025 confirme que le développement humain, au-delà de la simple croissance économique, demeure une priorité nationale, avec une attention particulière portée à l’éducation, à la santé, à l’inclusion financière et à l’emploi des jeunes.