En marge du lancement officiel de la campagne 2025-2026 de commercialisation du café et du cacao, le gouvernement togolais a doté les contrôleurs de produits agricoles de motos et d’équipements techniques d’une valeur de 26 millions F CFA.
L’initiative vise à améliorer la traçabilité, la qualité et la compétitivité de ces filières stratégiques. La cérémonie de remise, présidée le 26 septembre 2025 à Kpalimé par Mme Kayi Mivedor-Sambiani, Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, s’est tenue en présence des autorités administratives et traditionnelles. Les contrôleurs de café et de cacao ont reçu des motos, des sondes, des balances électroniques, des gilets et des humidimètres pour un montant global de 26 millions F CFA. Ces équipements sont destinés à accroître leur mobilité et leur efficacité dans l’exécution de leurs missions : contrôle primaire de la qualité des produits avant leur acheminement vers Lomé, lutte contre la fraude et les non-conformités, sensibilisation aux bonnes pratiques, appui technique aux producteurs et production de statistiques fiables. Avec cet appui, les agents devraient désormais être plus présents sur le terrain, au plus près des producteurs, garantissant ainsi une meilleure conformité des produits aux standards internationaux.
Pour une meilleure compétitivité des filières agricoles
Cette remise d’équipements n’est pas un simple geste logistique : elle s’inscrit dans une stratégie globale de redynamisation des filières café et cacao, longtemps négligées mais cruciales pour la diversification de l’économie togolaise. Enselme Gouthon, Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC), a souligné que l’amélioration de la mobilité des contrôleurs renforcera la traçabilité et la qualité des exportations, des critères essentiels pour séduire les marchés internationaux. L’enjeu est clair : garantir des produits compétitifs et fiables, capables de rivaliser sur un marché mondial exigeant, où les normes de certification et de qualité deviennent des conditions sine qua non pour l’accès aux débouchés. Le geste du gouvernement intervient dans un contexte de réformes visant à redonner au café et au cacao leur place dans le portefeuille agricole togolais. Après avoir longtemps misé sur le coton et d’autres cultures vivrières, Lomé veut faire de ces deux produits d’exportation des leviers de croissance et de diversification économique. La remise des équipements aux contrôleurs traduit cette volonté politique de renforcer l’encadrement, de sécuriser la chaîne de valeur et de repositionner le Togo comme un acteur crédible sur le marché régional et international du café et du cacao.