Le taux d’inflation annuel dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est établi à 2,2% en mars 2025, en légère hausse par rapport aux 2,1% enregistrés en février, tiré par la progression des prix des denrées alimentaires, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
La montée des prix est principalement attribuable à l’accélération de l’inflation dans la composante “produits alimentaires”, dont la hausse est passée de 4,6% en février à 5,3% en mars. Cette poussée reflète notamment le renchérissement de la viande (+2,5% contre +0,9%), des tubercules (+10,2% contre +4,0%) et des légumes (+4,5% contre -13,5%). L’augmentation des prix alimentaires a contribué pour 0,2 point de pourcentage à l’inflation du mois.
Dans le secteur du logement, les prix ont reculé de 0,4% en mars, contre une progression de 0,3% le mois précédent. Cette baisse est imputable à la contraction plus marquée des services d’entretien et de réparation du logement (-4,4% contre -4,0%) ainsi qu’au ralentissement des coûts des combustibles solides (+1,1% contre +3,0%).
Du côté des transports, la hausse des prix s’est modérée à +1,1% en mars contre +1,4% en février, en lien avec le recul plus prononcé des tarifs du transport routier (-2,3% après -2,1%) et des carburants et lubrifiants (-1,5% après -1,8%).
À l’échelle des pays membres, l’inflation a connu des trajectoires divergentes. Une accélération est observée au Mali (+9,6% après +8,3%), en Guinée-Bissau (+7,1% contre +5,8%), au Niger (+4,7% après +3,6%) et au Bénin (+0,7% contre +0,1%). À l’inverse, des baisses ont été relevées au Sénégal (-0,2% après +0,6%), au Togo (+1,8% après +2,1%) et en Côte d’Ivoire (+0,5% contre +0,7%). Le Burkina Faso affiche quant à lui une inflation stable à 2,3%.