Suite aux 10 mesures prises par le gouvernement togolais pour faire face à la vie chère, une série de mesures a été prise en faveur des fonctionnaires. Le secteur privé a été invité à entreprendre des initiatives pour soulager leurs employés. Au niveau des salariés de banques, rien n’a bougé. Face à ce statu quo, le Syndicat des employés et cadre de banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (SYNBANK) ont saisi leurs employeurs, l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Togo (APBEF). La décision gouvernementale suscite une interprétation divergente entre les deux parties. Le SYNBANK est debout!
Les membres du SYNBANK ont tenu un conseil Syndical le 29 octobre passé à leur siège.
A l’issue de cette réunion de deux heures, il a été voté à l’unanimité la résolution issue du débat de la déclaration liminaire. Il est demandé à chaque représentation syndicale au sein des banques de convoquer une assemblée générale dans les jours à venir. Elle a pour objectif de proposer la conduite à tenir face à l’immobilisme des employeurs. La décision issue de cette réunion va être soumise à l’assemblée générale qui va se tenir d’ici fin novembre. Le bureau de SYNBANK exhorte ses membres à organiser une reunion virtuelle si possible.
La demande syndicale
Le Syndicat des employés et cadre de banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (SYNBANK) demande l’amélioration des rémunérations en
cette période de la vie chère.
Il exige l’application effective de la convention collective dans toute la corporation sans aucune restriction ou interprétation à charge.
Enfin, le syndicat demande le rétablissement des salariés de certaines banques dans leurs droits dans les institutions qui interprètent
la convention collective en 1cours d’exécution au lieu de les appliquer. La convention collective qui, normalement doit prendre effet à compter de janvier 2022 nel’est toujours pas. La grille salariale doit être revue suite à l’augmentation du salaireminimum interprofessionnel
garanti (SMIG).
Au cœur du désaccord
L’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Togo (APBEF) lors d’une rencontre au forceps avec le
SYNBANK a affirmé que le gouvernement n’a pas exhorté le secteur privé à prendre en compte l’inflation source de la vie chère pour revoir la situation de leurs employés.
D’après le SYNBANK, l’application de la convention collective au début de l’année suffisait à faire face d’une manière ou d’une autre à la vie chère.
Aucune banque togolaise n’a été fermée durant la période critique de la pandémie à coronavirus. Certains salariés des banques ont été contaminés d’après leur syndicat.
Et d’autres parmi ceux-ci trainent les séquelles de cette maladie jusqu’à présent précise –t-on au niveau du
SYNBANK. Aucune prime Covid-19 n’a été versée aux agents des banques au Togo contrairement à ce qui s’est fait dans la sous-région.
Les bons et les méchants
La Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) du Togo a fait une augmentation de 5 % sur le salaire de ses employés avant les 10 mesures gouvernementales. A SUNU Bank et au Centre de Formation Bancaire du Togo (CFBT), les employeurs interprètent la convention collective à leur
guise. Le Syndicat des employés et cadre de banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (SYNBANK) donne encore quelques semaines à l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Togo (APBEF) pour revenir à la table de discussion.
L’assemblée générale du Syndicat va se tenir à la fin de ce mois pour décider de la marche à suivre si le refus de leur employeur de revoir
leurs conditions de travail perdure. La grève dans les établissements financiers serait prévue au début du mois de décembre. Le choix de cette période est stratégique. C’est le moment des comptes au sein des banques et la période de transaction de tout genre par les clients en cette période de fête de fin d’année.