La ministre de la promotion de l’investissement, Rose Kayi Mivedor, prend part activement au Forum africain sur les systèmes alimentaires (AGRF) qui se déroule du 5 au 8 septembre 2023 à Dar es Salam (Tanzanie).
Au cours de son intervention, la ministre togolaise a évoqué la « grande opportunité » que représente la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) en termes d’accès aux marchés. « Nous prenons conscience que ce vaste marché économique s’accompagne d’une population approchant les 1,3 milliard d’habitants, et d’ici à 2050 la population africaine va aller à 9 milliards. Cette perspective démontre clairement le potentiel considérable qui s’offre à nos producteurs », a-t-elle indiqué.
Elle n’a pas manqué de mentionner le véritable défi qui se pose aujourd’hui. Il s’agit, selon le ministre, « de déterminer si les pays opteront pour une approche compétitive ou plutôt axée sur la complémentarité ». « Je pense qu’un des éléments primordiaux réside dans la capacité des pays à identifier leurs avantages comparatifs, par rapport aux produits sur lesquels ils ont une bonne marge de manœuvre en termes de productivité. Cela permet à chaque pays de bien se positionner et qu’il y ait une complémentarité », a commenté Kayi Mivedor.
Par ailleurs, la ministre de la promotion de l’investissement a fait savoir que la disponibilité d’infrastructures sur le continent ainsi qu’une bonne politique de digitalisation constituent des éléments essentiels pour faciliter l’accès au marché. « Il est impératif que les marchés puissent se connecter. Cette connectivité englobe l’ensemble des infrastructures routières, maritimes et aéroportuaires. La digitalisation offre la possibilité de mettre en place une plateforme d’échanges d’informations, permettant ainsi aux acteurs de communiquer et de répondre aux besoins réels de manière opportune », a-t-elle expliqué.
Togo : la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest
La ministre Kayi Mivedor a partagé les opportunités que présente le Togo en termes d’investissements. « Notre port, doté du tirant d’eau naturel le plus profond, nous positionne naturellement comme la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest. Cela offre une voie d’accès cruciale pour des pays enclavés, notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso », a-t-elle partagé avec les participants au Forum. De plus, poursuit-elle, « nous jouons un rôle essentiel en tant que corridor de communication entre les pays côtiers, en passant par le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Ainsi, nous nous positionnons en tant que plateforme qui facilite le stockage des marchandises en vue de leur redistribution vers d’autres nations ».