Les représentants de centaines de banques publiques de développement à travers le monde se réunissent du 18 au 20 octobre à l’occasion du troisième sommet « Finance en commun » (FICS) qui se déroule pour la première fois en Afrique, à Abidjan. Au centre des discussions : à la fois les urgences actuelles et les crises économiques et environnementales à long terme.
Face à la pandémie de COVID-19 qui dure et aux répercussions de la guerre en Ukraine, les problématiques comme la pauvreté, les inégalités et le changement climatique ont été reléguées au second plan dans le débat public.
Pourtant, ces problèmes nécessitent plus que jamais des mesures urgentes et coordonnées. La troisième édition du FICS, coorganisée par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), commence par une conférence de recherche le 18 octobre, suivie de discussions de haut niveau les 19 et 20 octobre. Le premier jour, des chercheurs présenteront les résultats de leurs études sur les banques publiques de développement (BPD) et les moyens d’orienter leur mission sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
Lors des débats les 19 et 20 octobre, représentants des institutions et experts se pencheront sur les moyens de faire face aux crises actuelles et aux problèmes socio-économiques de longue date, grâce à une meilleure coordination entre les banques et d’autres organisations. Avec un pouvoir financier inégalé et un mandat de plus en plus clair pour faciliter la mise en œuvre des politiques de développement durable, les BPD sont particulièrement bien équipées pour contribuer à la transition verte et à la réalisation des ODD. Tout a commencé en 2020.
Les BPD du monde entier se sont réunies pour le tout premier sommet Finance en commun à Paris, où, dans une déclaration commune, elles ont convenu de transformer leurs modèles et leurs activités d’investissement afin de contribuer à la réalisation des ODD et des objectifs de l’Accord de Paris.
Lors des éditions précédentes du sommet FICS à Paris et à Rome (2021), des recommandations à l’intention des décideurs ont été présentées, notamment : Aligner leurs politiques et décisions financières et économiques sur les ODD.
Travailler avec les BPD pour mettre en œuvre des politiques dans des domaines comme la pauvreté, les inégalités et le financement abordable pour les petites entreprises, ou encore le changement climatique et la destruction des ressources naturelles. Repenser l’architecture financière mondiale, de manière à ce que les banques multilatérales, les banques nationales de développement, les organismes d’aide, les entreprises, les villes et les États fédéraux s’engagent ensemble à atteindre les ODD.
Au cours des derniers mois, des progrès notables ont été réalisés et les banques publiques de développement ont pris un certain nombre de mesures concrètes : la coalition des BPD a atteint plus de 1,3 milliard de dollars américains d’investissement sur un objectif de 4 milliards au profit des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) africaines et a fourni une assistance technique pour un montant total de plus de 7 millions de dollars.
La « Plateforme pour des systèmes alimentaires verts et inclusifs des BPD » a été lancée par le Fonds international de développement agricole (FIDA), la CDP italienne et d’autres BPD avec le soutien de l’AFD, afin d’encourager des investissements plus durables et plus inclusifs dans l’agriculture et dans les activités de transformation, de conditionnement et de transport des aliments.