Les ministères s’attellent au marquage climat
Depuis le 22 juillet, les ministères togolais sont mobilisés pour le marquage climat et environnement de leurs dépenses budgétaires en vue de l’élaboration du budget vert pour l’exercice 2025. Cette initiative, soutenue financièrement par le PNUD, vise à intégrer des critères environnementaux dans la gestion budgétaire nationale.
Les responsables de 22 ministères et deux institutions de la République. © Cell.Com MEF
Le processus de budgétisation verte au Togo s’intensifie alors que les ministères concernés participent activement au marquage de leurs lignes budgétaires en matière de climat et d’environnement. Depuis le début de l’atelier le 22 juillet, les responsables des 22 ministères et deux institutions sélectionnés s’affairent à attribuer un code spécifique à chaque dépense afin de refléter son impact sur les objectifs environnementaux et climatiques. Ce marquage implique une classification des dépenses selon les principaux axes du budget vert : climat ou environnement, avec des sous-segments tels que l’adaptation, l’atténuation, la biodiversité, l’eau, la pollution et les déchets.
L’atelier, organisé par la Direction générale du budget et des finances, est dirigé par Mme le point focal national de la budgétisation verte, en collaboration avec des experts du FMI, des ministères des finances, de l’environnement, et de la planification. Cette formation, qui se déroule à Kpalimé, ville située à 120 km de Lomé, en deux vagues (du 22 juillet au 2 août et du 5 au 16 août 2024), rassemble 110 participants en tout.
L’objectif est d’outiller les acteurs budgétaires afin qu’ils puissent identifier et classer les dépenses en fonction de leur impact environnemental. L’initiative de marquage climat et environnement représente une avancée dans la gestion des finances publiques au Togo. En intégrant des critères environnementaux dans la budgétisation, le gouvernement vise non seulement à aligner les dépenses publiques avec les objectifs climatiques mais aussi à améliorer la transparence et la responsabilité en matière d’investissement écologique.
Le soutien financier du PNUD est crucial, car il permet de renforcer les capacités techniques et opérationnelles nécessaires pour un marquage efficace. Cette démarche favorise une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux dans la planification budgétaire et contribue à la durabilité des projets financés par l’État.
Le Togo s’engage activement dans la transition vers une économie plus verte, en réponse aux défis posés par les changements climatiques et la dégradation de l’environnement. Le budget vert 2025 s’inscrit dans cette dynamique, en visant à intégrer des pratiques durables dans toutes les lignes budgétaires.
Le soutien du PNUD, en tant qu’organisme international dédié au développement durable, renforce l’appui technique et financier pour atteindre ces objectifs. Le marquage climat et environnement est ainsi une étape clé dans la réalisation des engagements du Togo en matière de finance durable et de protection environnementale.
Enjeux de la budgétisation verte
La budgétisation verte est une approche innovante qui intègre des considérations environnementales dans les processus budgétaires et financiers des États. Cette méthode vise à aligner les politiques publiques et les dépenses gouvernementales avec les objectifs de durabilité écologique. Les enjeux associés à la budgétisation verte sont multiples et essentiels pour le développement durable des nations. La budgétisation verte représente un levier stratégique pour les États qui souhaitent concilier développement économique et durabilité environnementale.
En intégrant des critères environnementaux dans les processus budgétaires, les gouvernements peuvent non seulement répondre aux défis climatiques et écologiques, mais aussi optimiser l’utilisation des ressources, renforcer la résilience des communautés, et promouvoir une croissance économique durable. Les enjeux associés à cette approche sont donc cruciaux pour construire un avenir plus vert et plus équitable pour les générations futures.
Joël Yanclo