L’Afrique risque d’être laissée pour compte dans la révolution mondiale de l’IA si elle ne comble pas les lacunes critiques en matière d’infrastructures et d’investissement, a averti la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.
S’exprimant lors du Sommet des actions de l’IA à Paris lundi, Okonjo-Iweala a souligné le potentiel de l’IA pour transformer les économies, mais a averti que l’accès limité à l’électricité et les coûts opérationnels élevés pourraient étouffer la capacité du continent à être compétitif.
Elle a noté qu’environ 600 millions d’Africains manquent d’électricité, ce qui constitue un obstacle fondamental à l’adoption de l’IA.
« Je pense que l’Afrique doit se concentrer sur les infrastructures de base. Nous n’y parviendrons pas en matière d’adoption de l’IA si nous n’agissons pas plus vite et si nous devons commencer à travailler avec les organisations multinationales. Deuxièmement, l’Afrique doit réduire ses propres coûts internes », a-t-elle déclaré.
Le chef de l’OMC a souligné les mesures urgentes que l’Afrique doit prendre pour attirer les investissements dans l’IA et rester compétitive.
« Si nous voulons faire bon usage de l’IA, nous devons examiner notre propre bureaucratie face aux investissements. Nous devons réfléchir à ce qui nous permettra d’être plus favorables aux investisseurs afin que les investissements dans l’IA viennent à nous. J’ai bon espoir, mais nous avons beaucoup de travail devant nous. »
Le sommet de Paris réunit les dirigeants mondiaux pour explorer les opportunités et les risques émergents de l’IA tout en élaborant des cadres internationaux pour son utilisation responsable.
Pour l’Afrique, le message est clair : sans action urgente, le continent pourrait passer à côté de la prochaine grande vague de transformation technologique.