Echo de la Semaine africaine des compétences (ASW) qui se déroule cette semaine à Accra.
Pour que l’Afrique réalise son immense potentiel et réponde à l’accroissement prévu de la main-d’œuvre jeune pour atteindre 1,6 milliard de personnes d’ici 2050, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) doivent être défendus.
« Nous devons nous préparer aux défis anticipés », ainsi qu’aux opportunités de croissance et de transformation sociale qu’apportera l’accroissement imminent de la population de jeunes en âge de travailler sur le continent.
D’après son expérience en Sierra Leone, mais aussi ailleurs, l’enseignement supérieur s’est auparavant trop concentré sur la formation de diplômés pour des métiers de « col blanc » au lieu de se concentrer sur la formation vitale et basée sur les compétences qu’offre l’enseignement de l’EFTP.
« Cet état d’esprit doit changer », a-t-il déclaré, expliquant comment son pays a créé son ministère de l’Enseignement technique et supérieur précisément, ainsi que des collèges et centres d’excellence d’EFTP pour résoudre ce problème.
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Ces interventions visent à acquérir les compétences nécessaires dans sept domaines économiques prioritaires, identifiés par une enquête sur le marché du travail, dans le but de créer 500 000 emplois pour les jeunes Sierra-Léonais.
Le Dr Fred Kyei Asamoah, responsable de la CTVET du Ghana, a fait écho aux propos de M. Aziz-Kamara sur la nécessité de planifier l’avenir des compétences du continent, en demandant : « La quatrième révolution industrielle touche à sa fin et que fera l’Afrique si notre population active double d’ici les 26 prochaines années ? ».
Le cheminement de l’Afrique vers la prospérité économique dépend dans une large mesure de l’intégration de l’éducation et du développement des compétences aux opportunités d’emploi, en particulier en ce qui concerne les compétences d’EFTP qui seront demandées.