L'économiste du Togo

« Matim Africa week Togo 2023 »: Moustapha Gueye dit tout

La première édition de « Matim Africa week Togo 2023 » s’est déroulée du 26 au 28 septembre passé à Lomé. Lors de sa première journée, le 26 septembre, le troisième panel sur le thème «  sûreté et sécurité portuaire et maritime au cœur du développement de l’économie bleue en Afrique » a réuni le Colonel Rock Gnassingbé, et son collègue M. Tchodié du port de Lomé et le directeur général de africadex, M. Moustapha Gueye. En résumé l’intervention de M. Mustapha Gueye.

« Vous me permettrez juste de rappeler une date phare de l’actualité africaine. C’était le 26 septembre 2002, le ferry sénégalais « Joola » sombre dans les eaux territoriales gambiennes. Le Sénégal a perdu plus de 1800 personnes en mer. C’est aujourd’hui l’anniversaire de cette tragédie. Cela prouve combien de fois le thème du jour est assez intéressant, la sécurité et la sureté maritime ».

« J’aimerais juste insister sur l’importance de la sécurité en deux volets. Le premier concerne  les Etats qui peuvent mettre en place des règlementations et des programmes pour pouvoir assurer et faire le suivi de la sécurité et la sureté au niveau des ports et au niveau de l’espace maritime ».

« Et bien entendu au niveau des ports, aujourd’hui l’Afrique est qu’en même en train d’avancer au niveau des installations  électroniques qui est surtout notre cœur de métier, j’ai été heureux de savoir que le port de Lomé dispose d’un système qui permet de règlementer les entrées et les sorties du port, je peux dire que dans la sécurité au niveau du port c’est toujours important de disposer de ces équipements ».

« Il y a également d’autres applications et plateformes qui permettent de gérer tout ce qui est lié à la piraterie, gérer également les pilotes et de permettre à chaque fois de mettre à jour tout ce qui est installation ».

Pêche et sécurité

«  C’est important également d’évoquer la pêche artisanale et la pêche industrielle, souvent les pécheurs ont a aussi des problèmes en mer. Pas plus tard que deux ou trois mois, il y a également un naufrage au niveau du Gabon et au niveau du Nigeria ».

Il existe des solutions électroniques aujourd’hui qui peuvent aider ces embarcations de pêche artisanale ou industrielle à sauver des vies.

« Je donne l’exemple d’un équipement qui coûte moins de 500 000 Francs CFA et qui a une batterie lithium de 5 ans ».  Cet équipement peut sauver quelqu’un en mer qui est dans un état de détresse. Il suffit juste d’appuyer sur un bouton pour être entendu par un réseau international cela va alerter les autorités du pays concerné. « Donc c’est pour dire qu’il y a des solutions qui existent et qui sont très économique, mais je pense qu’il faut que l’information puisse passer pour que ensemble ».

Au niveau de la pêche industrielle, «  j’ai évoqué tout à l’heure le bateau de Diola, c’est un équipement qui coûte moins de 20 millions FCFA, parce qu’en mer s’il y a des accidents et quand on parle de secours c’est vraiment des équipements  qui peuvent déclencher des alertes pour que la terre  puisse porter secours aux dangers ».

Avec les équipements en plus de la règlementation, « je pense qu’il faut tout le temps y insister pour que les navires qui sont au port puissent s’installer et garantir la sécurité une fois en mer.

Il est connu de tous qu’en Afrique, il y a des navires qui viennent dans des zones inconnues et qui font de la pêche non règlementée ou carrément ils sont en train de faire du pillage.

« Il y a des systèmes aujourd’hui qui permettent de pouvoir repérer les navires qui sont immatriculés dans un pays et pouvoir gérer l’exception.  Il y a un an de cela au niveau du Libéria on parle de généralement de piratage ».

 De nos jours, les pirates ont parfois la possibilité de prendre en main un navire alors qu’il existe des dispositifs qu’il faut améliorer.

« J’étais à Freetown (capitale de la Sierra-Léone)  pour faire une inspection sur nos VDM,  nous constatons que le capitaine du navire n’avait pas appuyé sur le bouton SSAS pour alerter les autorités » raconte l’orateur.

Il  faut encourager les navires en mer et préparer aussi le capitaine à donner l’alerte avant que les pirates ne soient à bord. « Pourquoi tu parles une autre langue ? Pourquoi tu touches le téléphone ? » sont les questions que posent les pirates une fois à bord d’un navire.

Pour le DG de Africadex « tout cela on peut l’éviter en sensibilisant le personnel naviguant sur la disponibilité des équipements à bord et leur utilisation ».

Meilleure alternative

Pour le directeur général d’africadex,  «  les drones nous permettent d’avoir une surveillance plus large. La recherche et de sauvetage, nous avons eu la chance de travailler avec l’ASECNA dans le cadre du renforcement d’ESSAL au niveau de l’Afrique et j’avoue que c’est très vulnérable. Il faut que nous puissions améliorer les équipements que nous avons à bord ».

 « Un exemple, avant il fallait avoir un périmètre de plus de 5 Km2 pour pouvoir chercher où se trouve le navire, mais aujourd’hui avec nos équipements, avec les satellites GPS Américain et autres c’est une question de 100 mètre et la facilite de l’émission de l’alerte. Pour dire juste qu’il faut informer qui de droit pour qu’on puisse ensemble évoluer dans le cadre de la sécurité et la sureté maritime pour que l’Afrique puisse trouver une bonne place dans le monde ».

Le directeur général d’africadex, M. Moustapha Gueye conclu: « je voudrais dire aussi qu’en tant qu’africain on a des problèmes pour gérer la maintenance des équipements installés. Que ce soit dans les ports on peut installer des équipements très sophistiqués. Aujourd’hui Africadex se porte volontaire pour travailler sur l’ensemble des pays africains à pouvoir développer cette expertise locale qui nous permettent d’avoir des compétences sur place et d’aller de l’avant ».

Forte de ses 30 ans d’expérience, africadex s’est imposée dans la sécurité et la sûreté des navires, la fourniture de solutions d’aide à navigation, de détection d’incendie, d’installation d’antennes GPS, GNSS, des solutions informatiques, de contrôle d’accès et de vidéosurveillance.

Elom Nomenyo

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