C’est à une scène peu ordinaire que les Nigérians ont eu droit il y a quelques heures, l’homme le plus riche du pays et du continent, Aliko Dangote, a versé des larmes en direct sur la chaîne de télévision nationale de son pays.
En effet, un (1) an après l’inauguration de sa raffinerie d’une capacité de 650 000 barils par jour, la raffinerie est loin d’atteindre sa capacité de production. Cela est dû aux difficultés auxquelles il est confronté, à cause de l’incapacité de la NNPC (Compagnie nationale des Pétroles du Nigéria) à respecter ses engagements envers son entreprise.
L’homme d’affaires a ensuite révélé son intention de s’approvisionner au Brésil et aux États-Unis. Mais, contre toute attente, l’État du Nigéria s’y oppose et lui impose le manque de licences d’importation, et ce malgré les nombreuses démarches entreprises par ce dernier pour l’obtention de ces licences.
Les erreurs de Dangote
On peut croire que l’homme d’affaires n’a pas fait suffisamment d’études sur la faisabilité de son projet avant d’entamer le processus de création de sa raffinerie. Surtout quand on sait que les trafiquants procèdent presque tous les jours à des vols réguliers sur les pipelines, sans oublier la lourdeur administrative de la société NNPC, qui est la société nationale du pétrole au Nigéria.
Selon les informations reçues, l’homme le plus riche du continent a commis une erreur grave en faisant confiance à la NNPC, qui ne peut pas respecter ses engagements de 300 000 barils par jour en raison de la mafia qui se trouve autour de l’or noir.
Il est également important de souligner qu’Aliko Dangote sait bien que son pays a des accords avec des multinationales pétrolières, ce qui implique qu’une partie du pétrole du Nigéria est livrée à celles-ci.
Bref, Dangote a juste manqué de vigilance en faisant confiance à l’administration de la NNPC, avec qui il a signé un contrat d’approvisionnement.
Ange Aristide BYLL