Selon les prévisions de la direction générale du Trésor français, l’économie mondiale progresserait de 3,1 % en 2024 et 3,2 % en 2025. Ce rythme est légèrement plus élevé que prévu à l’été mais reste inférieur à la moyenne pré-crise, ce qui reflète l’impact du resserrement monétaire et les incertitudes géopolitiques. La croissance serait modérée dans les économies avancées, avec de fortes disparités entre les pays, et soutenue dans les pays émergents, malgré un ralentissement en Chine.
La croissance mondiale atteindrait +3,1 % en 2024, un rythme similaire à celui de 2023, avant d’augmenter légèrement en 2025, à +3,2 %. Ce scénario est légèrement plus favorable que ce qui était prévu à l’automne 2023. Malgré l’allègement des contraintes sur la production et le reflux confirmé de l’inflation, l’activité resterait freinée par les effets du resserrement monétaire et les incertitudes géopolitiques. Le rythme de croissance de l’économie mondiale serait ainsi un peu inférieur à sa moyenne de la fin des années 2010.
Dans les économies avancées, la croissance resterait modeste, avec de fortes disparités entre les pays. En 2024, l’activité serait dynamique aux États-Unis et en Espagne, mais morose dans les autres grandes économies avancées, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. En 2025, les taux de croissance se rapprocheraient, avec une accélération de l’activité en zone euro et un ralentissement aux États-Unis, sous l’hypothèse d’un retour progressif du taux d’épargne vers sa moyenne historique.
L’activité ralentirait d’abord en 2024 dans les grandes économies émergentes (Inde, Turquie, Brésil) avant de rebondir en 2025. En Chine, l’activité poursuivrait son ralentissement, faute de rééquilibrage de son modèle de croissance vers la demande interne.
Les incertitudes géopolitiques, le calendrier et l’ampleur de la baisse des taux directeurs, et l’évolution des comportements de consommation constituent les principaux aléas entourant ce scénario.