Le rapport annuel de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) intitulé Assessment of progress on regional integration in Africa (« Évaluation des progrès réalisés en matière d’intégration régionale en Afrique ») révèle que la part de l’Afrique dans le commerce mondial reste inférieure à 3 %, principalement à la faveur du commerce des marchandises. Cela indique que les pays africains continuent à commercer avec le reste du monde plutôt qu’entre eux.
Le rapport montre donc que le programme d’intégration régionale de l’Afrique progresse, bien que lentement. En outre, malgré les progrès de l’intégration monétaire et financière, les États membres n’ont pas satisfait aux critères de convergence macroéconomique.
En matière d’intégration monétaire et financière, parmi les principaux critères, c’est celui de l’inflation qui avait été le moins bien respecté en 2022. L’inflation est restée élevée dans de nombreux pays africains en 2023 : la moyenne africaine était de 18,5 %, et dans 19 pays, l’inflation était supérieure à 10 %. En 2023, la dette brute des administrations publiques représentait en moyenne 65,2 % du PIB pour l’Afrique, contre 64,6 % en 2022.
L’intégration régionale, juge le rapporteur, reste essentielle dans les efforts déployés par l’Afrique pour parvenir à un développement productif et durable. « La mise en œuvre effective de la ZLECAf déterminera dans quelle mesure le continent peut tirer parti des avantages des marchés libres et de l’intégration commerciale pour le bénéfice général des populations du continent africain. »
Le rapport a été présenté aux experts économiques, avant la réunion ministérielle des 4 et 5 mars de la Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique (CoM2024).