Lundi 2 décembre 2024, l’Agence de la Promotion des Investissements et de la Zone Franche (API-ZF) a organisé un salon d’affaires et de réseautage à la Foire Togo 2000, pour marquer sa journée. L’événement a réuni de grandes entreprises bénéficiant de régimes fiscaux spéciaux et plus de 60 très petites et moyennes entreprises (TPME) locales, dans le but de renforcer la coopération économique entre ces acteurs.
Plusieurs panels ont rythmé la journée, explorant des thématiques essentielles à la croissance économique : « Mise en place d’une plateforme de relations inter-entreprises : perspectives pour une synergie durable dans notre environnement des affaires ».
Cette thématique a souligné l’importance de créer des réseaux d’affaires solides pour répondre aux besoins des grandes entreprises tout en offrant aux TPME de nouvelles opportunités commerciales. Le second panel avec comme thème : « Les enjeux de la qualité dans les chaînes de valeur et leur influence dans le choix des sous-traitants.
Difficultés des grandes entreprises, opportunités pour les PMEs » a mis en lumière l’importance du respect des normes internationales pour accéder aux marchés locaux et internationaux. Selon Haddad Biadja, analyste de projet senior au ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, l’objectif est d’identifier les besoins spécifiques des grandes entreprises en zone franche et y associer des TPME capables de répondre à ces exigences. Pour lui, ce partenariat permettra de dynamiser l’écosystème économique et de contribuer à la création d’emplois et à la croissance du PIB.
Renforcer la compétitivité des TPME
Vignon Aboki, président du Groupement Togolais des Petites et Moyennes Entreprises et Industries, a insisté sur l’importance de la compétitivité pour les TPME togolaises : « La formalisation des entreprises et l’amélioration de la qualité de leurs produits sont des étapes cruciales pour intégrer les chaînes de valeur internationales. La ratification du protocole de la ZLECAf oblige le Togo à produire des biens compétitifs pour rivaliser sur le marché africain », a-t-il rappelé.
Malgré les défis financiers auxquels font face les TPME, des solutions existent. Thierry Awesso, directeur général de Nioto, a rappelé que des structures comme le Fonds de Solidarité Africain (FSA) offrent des garanties aux entreprises. « Nous encourageons l’Etat à étendre ces mécanismes de soutien à d’autres secteurs que l’agriculture, pour booster davantage l’implication des TPME », a-t-il formulé.
Pour Mr Awesso, il faut toujours garder une ambition élevée, même en partant de rien. « Chaque échec est une opportunité d’apprentissage pour se relever plus fort », a ajouté le DG de Nioto. La journée s’est conclue par des rencontres B2B, mettant en relation directe une trentaine de grandes entreprises inscrites en zone franche avec les TPME locales. Ce matchmaking vise à créer des collaborations durables et à ouvrir de nouveaux marchés pour les petites entreprises togolaises.
Un élan pour la collaboration inter-entreprises
Les panels de discussion ont particulièrement souligné l’importance des chaînes de valeur, de la qualité des produits, et des normes internationales.
Ces éléments sont essentiels pour permettre aux TPME de s’intégrer dans les réseaux des grandes entreprises et d’accéder à des marchés plus vastes, notamment dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf).
Les TPME togolaises doivent relever plusieurs obstacles, notamment la formalisation, l’accès au financement, et l’amélioration de la qualité de leurs produits. Comme l’a rappelé Vignon Aboki, président du Groupement Togolais des Petites et Moyennes Entreprises et Industries, la compétitivité est un impératif pour rivaliser sur les marchés africains et mondiaux.
Joël Yanclo