Le Directeur Général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, a été l’invité spécial de la Bourse de Nairobi (Kenya) à la cérémonie de première cotation de LAPTRUST IMARA I-REIT, un Fonds Immobilier dédié aux fonds de pension, ce mercredi 22 mars 2023.
Cette cérémonie a été présidée par Son Excellence Dr William RUTO, Président de la République et Chef des Forces Armées du Kenya. En effet, la mission de ce Fonds est de générer des rendements supérieurs à partir de placements immobiliers optimaux et diversifiés sur le long terme. Il s’agit d’un instrument majeur pour le financement de l’immobilier au Kenya dont l’attractivité et la liquidité sont renforcées par la cotation à la Bourse de Nairobi.
Lors de son allocution, le Président de la République a insisté sur la nécessité pour les marchés de capitaux et l’ensemble du système financier de trouver les moyens de mobiliser massivement l’épargne locale pour le financement de la transformation économique de ce pays.
Il a également marqué sa conviction que la Bourse de Nairobi constitue un instrument privilégié pour accompagner le programme gouvernemental de financement de l’habitat au Kenya. Une réforme est par ailleurs en cours pour vulgariser l’actionnariat populaire au Kenya. Pour le Directeur Général de la BRVM, ce fut une belle cérémonie, un discours volontariste et engageant pour le développement des marchés des capitaux en Afrique pour accompagner la transformation économique et sociale de notre continent. Les fonds immobiliers ont un rôle majeur à jouer dans ce cadre pour accélérer l’amélioration de l’accès à l’habitat des populations.
L’expérience de LAPTRUST IMARA I-REIT pourrait inspirer les réflexions en cours au sein de l’UEMOA, compte tenu de l’importance de cette problématique dans notre Union, surtout à l’accès à un habitat décent pour les populations les plus défavorisées.
La titrisation des créances hypothécaires a été identifiée dès 2010 pour le financement de l’habitat. Désormais, il est sans doute souhaitable d’aller plus loin avec la promotion des Fonds Immobiliers sur les marchés de capitaux africains.
En effet, le recours à un tel instrument contribuerait à diversifier les sources de financement de l’habitat, à réduire les risques qui y sont liés et surtout à offrir une liquidité aux détenteurs des actifs immobiliers que sont les fonds de pension, les compagnies d’assurance-vie etc.
Cela contribuerait aussi à réduire la mobilisation des ressources par nos Êtas pour l’exécution de leurs ambitieux programmes de logements notamment sociaux. Enfin, le secteur de l’immobilier est pourvoyeur d’emplois.
À raison de 6 emplois par habitat, il pourrait contribuer à créer 1,8 millions d’emplois par an au Kenya pour 300 000 logements. Tous les leviers, et particulièrement ceux qu’offrent les marchés, doivent être urgemment actionnés pour un meilleur financement de nos économies et l’accélération de leur développement au bénéfice de nos populations.