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 «Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » : Le Togo dans le top 5

 « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » du GROUPE DE LA Banque mondiale, est la neuvième d’une série d’études annuelles qui mesure les avancées vers la parité dans 190 économies au travers des lois et réglementations qui affectent les opportunités économiques des femmes. Le projet présente huit indicateurs, structurés autour des interactions des femmes avec la loi au cours de leur vie et leur carrière : Mobilité, Travail, Rémunération, Mariage, Parentalité, Entrepreneuriat, Actifs et Retraite. Cette année, le rapport intègre le résultat des recherches, de la revue littéraire et de l’analyse de 53 années de réformes. « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » est un outil essentiel pour promouvoir l’émancipation économique de tous. Les données du rapport sont actualisées au 1er octobre 2022.

Les économies affichant les taux de croissance les plus élevés dans le score « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » sont entre autres le Togo, l’Afrique du Sud, le Botswana, les Émirats arabes unis, la République démocratique du Congo et le São Tomé-et-Príncipe. Sur la base de cette approche, le Togo obtient un score de 81,9 sur 100.

Le score global du Togo est supérieur à la moyenne régionale observée en Afrique subsaharienne (72,6). Dans la région de l’Afrique subsaharienne, le score maximal observé est de 95 (Côte d’Ivoire). Le Togo occupe le 5éme rang en Afrique de l’Ouest après la Côte d’ivoire, le Cap-Vert, le Bénin et le Burkina Faso. Au plan continental le Togo occupe la 10ème place.   Au total, 35 questions sont notées à travers huit indicateurs.

Les scores globaux sont ensuite calculés en en prenant la moyenne de chaque indicateur, 100 représentants le score le plus élevé possible. Les données font référence aux lois et réglementations qui sont applicables à la principale ville d’affaires (Lomé). Des règles différentes peuvent s’appliquer dans d’autres juridictions.

Forces relatives

En ce qui concerne les contraintes à la liberté de mouvement, les lois affectant la décision des femmes de travailler, les lois affectant le salaire des femmes et les lois affectant le montant de la pension des femmes, le Togo obtient un score parfait. La rémunération des femmes, et des lois affectant le montant de la pension des femmes, le Togo obtient un score parfait.

Domaines à améliorer

Cependant, en ce qui concerne les contraintes liées au mariage, les lois affectant le travail des femmes après avoir eu des enfants, les différences entre les sexes en matière de propriété et d’héritage, le Togo pourrait envisager des réformes pour améliorer l’égalité juridique des femmes.

Par exemple, l’un des scores les plus faibles du Togo concerne l’indicateur mesurant les lois affectant le travail des femmes après avoir eu des enfants. Pour améliorer l’indicateur de parentalité, le Togo pourrait envisager de faire en sorte que l’administration par l’État de 100 % des prestations du congé de maternité, la mise en place d’un congé parental rémunéré et l’interdiction du licenciement des travailleuses enceintes. Aucune réforme n’a été observée au cours de l’année écoulée (2 octobre 2021 – 1er octobre 2022). Les économies dont les écarts juridiques entre les sexes étaient historiquement plus importants ont rattrapé leur retard, surtout depuis 2000.

L’effet de rattrapage s’est produit dans tous les domaines couverts par le programme “Les femmes, les affaires et la loi”, mais le rythme des progrès a été inégal. L’effet de rattrapage a été le plus fort dans les lois concernant le lieu de travail, suivi par celles concernant la parentalité, l’entreprenariat et les salaires.

Les gouvernements ne peuvent pas se permettre de mettre sur la touche la moitié de leur population. Refuser l’égalité des droits aux femmes dans une grande partie du monde est non seulement injuste pour les femmes, mais constitue également un obstacle à la capacité des pays à promouvoir un développement vert, résilient et inclusif.

Les femmes ne peuvent pas se permettre d’attendre plus longtemps pour atteindre l’égalité des sexes. L’économie mondiale non plus.

«Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2024 » publiera, des données sur de nouveaux indicateurs mesurant la législation sur la garde d’enfants et l’application de la loi.

L’équipe élargit également les données et les analyses sur les mesures liées à la sécurité des femmes et entreprend un examen des domaines dans lesquels l’égalité juridique a presque été atteinte, comme le droit des femmes à signer un contrat au même titre que les hommes, un droit désormais accordé par 99 pour cent des économies.

Cet ensemble de données pilotes sera publié dans « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2024 » et pleinement intégré dans l’édition 2025 du rapport et de l’indice.

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