Face aux tensions entre l’administration fiscale et les opérateurs économiques, le ministre des Finances et du Budget, Essowè Georges Barcola, a initié en fin de semaine écoulée, une rencontre d’échange franche entre l’Office togolais des recettes (OTR) et le secteur privé.
L’objectif est de lever les malentendus, restaurer la confiance et poser les bases d’un partenariat rénové, indispensable à la mobilisation des ressources et à l’amélioration du climat des affaires au Togo. Conscient qu’aucune relation institutionnelle n’est exempte de difficultés, le ministre Essowè Georges Barcola a pris l’initiative d’ouvrir un cadre de dialogue direct entre l’OTR et les acteurs du secteur privé. Le ministère des Finances et du Budget a joué, pour l’occasion, un rôle de modérateur afin de garantir des échanges constructifs et équilibrés entre ces deux piliers de l’économie nationale. Dès l’entame de la rencontre, le ministre a remercié les participants pour leur forte mobilisation, y voyant la preuve de l’importance stratégique de la question fiscale pour le développement du pays.
Il a également salué le jumelage des douanes et des impôts au sein de l’OTR, une réforme majeure issue d’une vision ambitieuse portée sous le leadership du Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Pour le ministre Barcola, l’enjeu central de cette rencontre est clair : « échanger pour lever les malentendus et avancer », afin de bâtir un véritable partenariat entre le secteur privé et l’administration fiscale. Une démarche qui marque la volonté des autorités de privilégier le dialogue plutôt que la confrontation, dans un contexte où la mobilisation des recettes reste un défi majeur pour les finances publiques.
Réconcilier efficacité fiscale et climat des affaires
La rencontre a également donné la parole au président du patronat togolais, Coami Laurent Tamegnon, qui, au nom de ses pairs, a salué l’initiative ministérielle. Citant Freud, il a rappelé que « rien ne se fait sans passion, mais qu’il faut avancer avec douceur », soulignant ainsi l’importance d’un dialogue apaisé après des années de frustrations accumulées par les opérateurs économiques. S’adressant directement à ses collègues du secteur privé, il a reconnu les difficultés subies, tout en appelant à dépasser les antagonismes. « Il ne s’agit pas de se poser en adversaires. Nous sommes des partenaires, et ce qui compte, c’est le développement de notre pays », a-t-il insisté, donnant le ton d’une rencontre résolument tournée vers l’avenir. Pendant près de deux heures, les échanges ont porté sur des sujets sensibles : législation de l’OTR, redressements fiscaux, pression fiscale, pratiques douanières. Autant de thématiques souvent sources de tensions, mais qui ont été abordées dans un esprit de franchise. À chaque préoccupation exprimée, le ministre des Finances a apporté des réponses, rappelant les nouvelles dispositions adoptées pour accroître l’efficacité de l’administration fiscale et optimiser la collecte des recettes de l’État.
2026, l’année d’un nouveau départ fiscal
Le ministre Essowè Georges Barcola s’est félicité de la qualité des échanges, qualifiant la rencontre de « débat sans tabou » susceptible de contribuer fortement à l’amélioration du climat des affaires au Togo. Il a rappelé le rôle central du secteur privé, moteur de la croissance et contributeur essentiel à la richesse nationale, tout en regrettant les frictions passées avec l’administration fiscale. Résolument tourné vers l’avenir, le ministre a exprimé son souhait de voir émerger, dès 2026, un nouveau partenariat fondé sur la confiance, la transparence et la responsabilité partagée. Un bilan d’étape est d’ores et déjà prévu à la fin du premier trimestre de l’année prochaine, afin d’évaluer les avancées et d’ajuster, si nécessaire, les mécanismes de collaboration.