Après son départ brutal d’un cabinet d’avocats américain de premier plan dont il était le numéro 2 à l’époque, Pascal Agboyibor, né au Togo, s’est mis en tête de créer un mastodonte juridique africain. Au cours des quatre années qui ont suivi, Agboyibor a réussi à constituer un formidable collectif d’avocats dans les capitales africaines ainsi qu’à Washington, Londres et Paris.
Grâce à des fusions, des acquisitions et des alliances, Asafo and Co, comme il a baptisé son cabinet, compte aujourd’hui des centaines d’associés et de collaborateurs hautement qualifiés, dont la plupart ont été sélectionnés après avoir rencontré directement Agboyibor lui-même. Depuis sa base parisienne, il dirige cette entreprise tentaculaire avec élan, s’appuyant souvent sur les connaissances locales et l’expertise des cabinets partenaires pour affiner l’approche.
Lorsqu’en juillet 2023, le groupe chinois CMOC a accepté de payer 800 millions $ à la compagnie minière nationale congolaise, la Gécamines, dans le cadre d’un accord sur l’exploitation minière de Tenke Fungurume au Congo, Agboyibor et son entreprise ont eu raison de s’en féliciter.
L’accord, qui comprend également un engagement de CMOC à payer un total de 1,2 milliard $ de dividendes à la Gécamines, est emblématique de l’éthique qui anime une entreprise portant le nom des unités militaires qui défendaient les royaumes précoloniaux dans le sud du Ghana.
Maintenant que les nuages qui planaient sur son départ se sont enfin dissipés – il a été blanchi des allégations de comportement inapproprié – cet aigle juridique va certainement s’élever encore plus haut dans les années à venir.
Source : magazinedelafrique