En janvier 2025, les taux débiteurs dans l’UEMOA sont restés globalement stables à 6,81% en moyenne, avec de légères variations selon les pays Les taux créditeurs des dépôts à terme ont légèrement augmenté, atteignant 5,37% en moyenne, avec des hausses dans plusieurs États. La masse monétaire a progressé de 11,6% sur un an, portée par la hausse des dépôts, de la circulation fiduciaire et des actifs extérieurs nets.
Les taux d’intérêt débiteurs pratiqués par les banques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont restés globalement stables en janvier 2025, selon les données publiées par la BCEAO, tandis que la rémunération des dépôts à terme a progressé de manière modérée dans plusieurs pays.
Hors charges et taxes, le taux débiteur moyen dans l’Union s’est établi à 6,81% en janvier, contre 6,82% le mois précédent et 6,90% un an plus tôt, traduisant une quasi-stabilité du coût du crédit bancaire. Cette légère détente a été observée notamment en Côte d’Ivoire (6,37% contre 6,40%), au Bénin (7,64% contre 7,66%), au Niger (9,01% contre 9,03%) et au Sénégal (5,95% contre 5,96%).
En revanche, une hausse, quoique modérée, a été enregistrée au Burkina Faso (7,49% contre 7,43%), en Guinée-Bissau (9,48% contre 9,45%), au Mali (7,59% contre 7,56%) et au Togo (7,67% contre 7,64%).
Côté épargne, les taux créditeurs appliqués aux dépôts à terme se sont établis en moyenne à 5,37% en janvier, soit une hausse de deux points de base par rapport à décembre. Ce taux était également de 5,35% un an plus tôt.
Dans le détail, la rémunération des dépôts a augmenté en Côte d’Ivoire (4,86% contre 4,79%), en Guinée-Bissau (3,68% contre 3,61%), au Sénégal (5,53% contre 5,47%), au Togo (5,86% contre 5,84%) ainsi qu’au Burkina Faso (5,77% contre 5,76%). Mais, elle a reculé au Niger (5,92% contre 6,03%), au Mali (5,56% contre 5,58%) et au Bénin (5,45% contre 5,46%).
Parallèlement, la masse monétaire a continué sa progression dans la zone. À fin janvier 2025, elle a enregistré une croissance annuelle de 11,6% à 51 809,9 milliards FCFA. Cette accélération s’explique par une hausse à la fois de la circulation fiduciaire (+18,2%) et des dépôts (+9,7%).
Cette expansion monétaire est portée par la forte progression des actifs extérieurs nets (+141,1%, soit +2.829,3 milliards FCFA), attribuée à une mobilisation accrue des ressources extérieures par les États membres, et par l’augmentation des créances des institutions de dépôt sur les agents résidents (+9,3%, soit +5.250,0 milliards FCFA).
Source : madisinvest/BCEAO