Dans le cadre de sa stratégie de développement agricole, le Togo vise à doubler sa production nationale de café d’ici 2030, la portant de 25 000 à 50 000 tonnes. En parallèle, la transformation locale du café devrait connaître une croissance de 40 %, soit un volume de 20 000 tonnes. Cette ambition, soutenue par l’adoption d’accords internationaux pour assurer de meilleurs revenus aux producteurs et moderniser l’ensemble de la filière.
Le Conseil des ministres du 5 novembre 2024 a validé deux accords internationaux pour le développement de la filière café togolaise. Le premier est l’accord de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), adopté à Accra en 2020, visant à dynamiser le commerce intra-africain du café et promouvoir la consommation locale dans les pays producteurs. Le second est l’accord international de l’Organisation Internationale du Café (OIC), signé à Bogota en 2022, avec pour objectif de renforcer la résilience du secteur face aux défis climatiques et sanitaires. La vision de ce programme de développement est d’atteindre une production de 50 000 tonnes de café d’ici 2030 et de faire passer le taux de transformation locale à 20 000 tonnes, avec une progression de 40 % par rapport aux volumes actuels. Ces efforts visent aussi à diversifier les opportunités économiques et à favoriser les initiatives entrepreneuriales, en particulier pour les jeunes et les femmes, dans un secteur en pleine évolution. Le gouvernement togolais veut transformer la filière café en une véritable locomotive économique. Cette stratégie repose sur trois principaux axes : l’amélioration des conditions de vie des producteurs, l’optimisation de la qualité et de la rentabilité du café togolais, et l’encouragement des investissements privés et internationaux dans la filière.
En soutenant la transformation locale, le Togo espère créer un écosystème autour de la caféiculture, tout en captant une plus grande part de la valeur ajoutée générée par cette ressource. Les accords internationaux validés en 2024 apportent un cadre d’action plus structuré, permettant de lutter efficacement contre les maladies qui menacent les plantations et de répondre aux défis du changement climatique. L’adoption de ces accords pourrait aussi renforcer la compétitivité de la caféiculture togolaise sur le marché mondial, consolidant l’image d’une production de qualité.

Un secteur en pleine transformation
Historiquement, la caféiculture togolaise a été un pilier de l’économie nationale, mais elle a subi une baisse de production au fil des années. Grâce aux politiques de relance et aux investissements privés, le Togo a inversé cette tendance : de 10 950 tonnes en 2013, la production a grimpé à 27 336 tonnes en 2023, avec une amélioration notable des rendements. Les récentes initiatives visent désormais à structurer la filière de manière durable, en intégrant tous les maillons de la chaîne de valeur pour maximiser les retombées économiques. Le Togo mise sur une caféiculture modernisée et inclusive pour dynamiser son économie rurale, avec l’espoir de faire du café une source de revenus décente pour les producteurs et un moteur de croissance pour l’ensemble du pays.