Le marché de la téléphonie mobile togolaise a enregistré une hausse de 9 % du nombre d’abonnés entre le 4ᵉ trimestre 2023 et le 4ᵉ trimestre 2024, atteignant près de 7,7 millions d’abonnés, selon les données publiées par l’Arcep.
À la fin de l’année 2024, le Togo comptait 7 688 649 abonnés mobiles GSM, contre 7 051 820 un an plus tôt. Cette progression traduit une dynamique positive sur un marché largement dominé par les abonnements prépayés, qui représentent près de 99 % des utilisateurs, soit 7 618 767 clients. Les abonnements postpayés, bien que minoritaires, ont connu une croissance significative de 25 %, atteignant 69 882 abonnés. Sur le plan concurrentiel, Togo Cellulaire conserve sa position de leader avec 59 % de part de marché, contre 41 % pour Moov Africa Togo. La télédensité mobile, indicateur clé mesurant le taux de pénétration du mobile par rapport à la population, a également progressé, passant de 84,51 % à 90,13 % en un an.
Marché en plein essor
L’augmentation régulière du nombre d’abonnés au fil des trimestres témoigne d’un marché en plein essor, soutenu par la croissance démographique, l’urbanisation et la popularisation de l’usage du téléphone portable dans tous les segments de la population. Entre le 3ᵉ et le 4ᵉ trimestre 2024, la progression des abonnements (+3 %) reste modérée mais significative, consolidant la dynamique annuelle. L’intérêt croissant pour les formules postpayées, avec une hausse de 5 % au dernier trimestre, pourrait s’expliquer par une demande plus soutenue des professionnels ou des services à valeur ajoutée nécessitant des forfaits stables et des connexions plus fiables. Le quasi-monopole du segment prépayé souligne néanmoins les contraintes économiques d’une majorité de consommateurs, privilégiant la flexibilité des recharges à la demande.
Moteur pour l’économie numérique
La progression de 9 % du nombre total d’abonnés mobiles entre le 4ᵉ trimestre 2023 et le 4ᵉ trimestre 2024 signale une expansion du marché, atteignant près de 7,7 millions d’abonnés. Cette croissance reflète un dynamisme structurel du secteur des télécommunications, qui contribue directement à l’économie nationale via la création d’emplois dans les télécommunications, la vente de cartes SIM, de services numériques et dans la distribution, l’élargissement de la base de consommateurs pour les services financiers mobiles, le e-commerce, l’e-administration, etc. le renforcement de l’infrastructure numérique, grâce aux investissements privés des opérateurs incités par une demande en hausse. La demande croissante en services de données, en particulier chez les professionnels et PME représente un axe stratégique pour les opérateurs, car il permet une prévisibilité des revenus et une meilleure gestion de la relation client. Au Togo, le marché de la téléphonie mobile est dominé par deux opérateurs : Togo Cellulaire : 59 % de parts et Moov Africa Togo : 41 %. Ce duopole stable traduit une concurrence limitée, mais aussi une structure de marché favorable à l’investissement. Le marché togolais de la téléphonie mobile connaît une croissance saine et régulière, portée par une forte demande populaire. Toutefois, l’enjeu économique désormais est de passer d’une logique d’expansion en volume à une stratégie de consolidation en valeur : amélioration de la qualité de service, montée en gamme des offres, services numériques adaptés et diversification des usages. Le secteur peut ainsi jouer un rôle catalyseur dans l’inclusion numérique et la transformation économique du pays.
Une analyse trimestrielle de l’Arcep
Les chiffres proviennent de l’Observatoire des marchés des communications électroniques, publié par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Ce dispositif analyse trimestriellement l’évolution du secteur à travers plusieurs indicateurs : abonnements, volumes de trafic, chiffre d’affaires et investissements engagés. Cette régularité dans la publication des données permet aux autorités, aux opérateurs et aux investisseurs de mieux cerner les tendances du marché, d’anticiper les besoins en infrastructure et d’ajuster les politiques de couverture et de qualité de service. Dans un environnement numérique en mutation, ces évolutions traduisent une connectivité croissante et une inclusion numérique progressive, bien que des défis restent à relever pour garantir un accès équitable et durable aux services de télécommunications sur l’ensemble du territoire.
