L'économiste du Togo

Togo :  augmentation du coût du crédit bancaire de 7,77% en avril 2023

La Note mensuelle de conjoncture économique au titre du mois de juin 2023 élaborée par les Services de la BCEAO indique que le coût du crédit bancaire a augmenté au Togo de 7,77% en avril 2023 contre 7,20% un mois plus tôt.

Dans l’Union économique et monétaire ouest africaine – UEMOA – la Note mensuelle de conjoncture économique examine les grandes tendances de l’environnement international et de la conjoncture interne, en s’appuyant sur l’analyse des indicateurs issus des dispositifs de suivi de conjoncture et des statistiques monétaires et financières produites par la BCEAO. En ce qui concerne les taux d’intérêt des banques, les résultats de l’enquête sur les conditions de banque révèlent, à l’échelle de l’Union, que les taux d’intérêt débiteurs des banques au cours du mois d’avril 2023 ont connu une hausse de 8 pdb par rapport au mois précédent. Hors charges et taxes, le taux débiteur moyen est ressorti à 6,83%, contre 6,75% un mois auparavant et 6,31% un an plus tôt. Le coût du crédit bancaire a augmenté au Togo (7,77% contre 7,20%), au Niger (9,11% contre 8,65%), au Burkina (8,01% contre 7,76%), en Côte d’Ivoire (6,50% contre 6,32%), au Sénégal (5,95% contre 5,90%) et en Guinée-Bissau (7,56% contre 7,55%). Par contre, des baisses ont été observées au Bénin (7,28% contre 7,35%) et au Mali (7,95% contre 7,99%). Selon la Note mensuelle de conjoncture économique de la BCEAO, les taux d’intérêt créditeurs sur les dépôts à terme ont progressé de 11 pdb pour s’établir à 5,35%, contre 5,24% un mois plus tôt et 4,99% une année auparavant. Par pays, la rémunération des dépôts a augmenté au Sénégal (5,51% contre 5,00%), au Burkina (5,45% contre 5,14%), au Niger (5,87% contre 5,71%) et au Togo (5,66% contre 5,55%). Les taux d’intérêt créditeurs ont, en revanche, baissé dans les autres pays de l’Union : Guinée-Bissau (3,61% contre 4,00%), Mali (5,19% contre 5,43%), Bénin (5,18% contre 5,28%) et Côte d’Ivoire (5,16% contre 5,26%). En mai 2023, les banques ont connu une détérioration de leur liquidité propre de 275,2 milliards. Cette évolution résulte de l’impact négatif des mouvements nets de billets aux guichets, qui se sont élevés à -4,7 milliards et des transferts nets reçus (-286,9 milliards). Toutefois, cette détérioration de la position structurelle de liquidité des banques a été partiellement compensée par le solde de leurs transactions avec les Etats et les autres facteurs nets, qui s’est élevé à +7,0 milliards. Durant le mois de mai 2023, le refinancement accordé par la BCEAO aux banques de l’UEMOA a augmenté de 56,9 milliards. En conséquence, la liquidité bancaire s’est dégradée de 218,4 milliards d’un mois à l’autre. L’examen de la constitution des réserves obligatoires des banques pendant la période allant du 16 avril 15 mai 2023 révèle un excédent par rapport au niveau des réserves requises. Les réserves excédentaires des banques se sont élevées à 1.452,7 milliards, représentant ainsi 129,1% des réserves requises.

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