Selon le rapport de Transparency International, le Ghana, classé 80e mondial, a enregistré son plus mauvais résultat depuis cinq ans.
L’Union européenne (UE) et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) ont lancé un projet de trois ans visant à soutenir la lutte contre la corruption au Ghana.
Ce projet de 12,7 millions d’euros vise à renforcer les institutions judiciaires et policières, à améliorer la coopération entre les acteurs de la lutte contre la corruption ainsi qu’à donner à la société civile et aux médias les moyens de demander des comptes aux autorités.
La GIZ, la Coopération allemande, a réaffirmé son engagement à promouvoir un Ghana plus transparent, plus juste et plus responsable, en posant les bases d’un avenir où l’intégrité, la justice et la bonne gouvernance constitueront les moteurs du développement du pays.
L’ambassadeur adjoint de l’UE au Ghana, Jonas Claes, a souligné que la lutte contre la corruption était cruciale. « La corruption sape la démocratie, étouffe la croissance et mine la confiance du public ». Il a insisté sur la vision partagée du Ghana et de l’UE d’une société juste, responsable et équitable.
Selon l’organisation non-gouvernementale, Ghana Anti-Corruption Coalition, le pays perd environ trois milliards de dollars chaque année à cause de la corruption, « ce qui le prive de ressources essentielles au développement », d’après sa présidente, Beauty Narteh.
« Ce qui entre dans notre pays en tant que soutien ne représente que la moitié de ce que nous perdons à cause de la corruption », a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de lancement, en faisant allusion aux investissements étrangers directs du pays.
En février, la Présidence ghanéenne a annoncé la découverte de près de 82 000 « noms fantômes » dans la liste des paies de l’Autorité du service national, soit près de la moitié du personnel. Le président ghanéen nouvellement élu, Dramani Mahama, a ordonné l’ouverture d’une enquête.