La Commission de la CEDEAO a organisé le 29 juin 2024 à Lomé, un atelier technique de trois jours pour examiner un projet de rapport intérimaire sur l’étude de facilitation du commerce et du transport du projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos. Ont pris part à cet atelier, des représentants d’États membres dans les secteurs des routes et autoroutes, l’immigration, la libre circulation, les douanes, le commerce, ainsi que d’autres institutions internationales et partenaires au développement.
Bidossessi WANOU
L’atelier qui a duré trois jours entend faciliter la mise en place d’un cadre qui guidera la circulation du commerce, des personnes, des véhicules et des services le long du nouveau corridor routier Abidjan-Lagos, sans créer « d’obstacles injustifiés ». Il s’agit de simplifier les contrôles douaniers le long du corridor, en passant à un régime unique, sans frontières, sans arrêt des passagers ou commerçants aux frontières pour apposer des tampons sur les passeports, etc. Le cadre envisagé prévoit cependant un système d’assurance tiers automatisé à l’échelle du corridor, la « Carte brune de la CEDEAO », pour les véhicules transfrontaliers. Les chefs d’Etat dans leur ambition, entendent faire de ce corridor, une source de profit pour une meilleure intégration. « Le traité sur le corridor signé par les Chefs d’État et de gouvernement des cinq pays du corridor s’inscrit dans le cadre de la vision de transformer cette infrastructure en un corridor de développement économique. Cela signifie que l’autoroute du corridor ne facilitera pas seulement le transport, mais qu’elle contribuera à l’émergence d’activités économiques majeures dans les domaines de la fabrication, de l’industrialisation, du tourisme, de l’agriculture, etc. autour du corridor et qu’elle stimulera le commerce transfrontalier », a noté Chris Appiah, Directeur par intérim du transport de la CEDEAO. Cette solution a reconnu Albert Siaw-Boate directeur de la libre circulation des personnes et des migrations de la CEDEAO est idéale en ce qu’elle assurera la libre circulation des personnes, des biens, des services et des échanges au sein de la CEDEAO et particulièrement entre les pays membres du Corridor. Sa direction a-t-il noté, mettrait en place le projet « Interstate Passenger », qui permettrait à un voyageur ayant une autorisation préalable dans un Etat d’emprunter l’ensemble du corridor sans escale.
En plus de cela, un autre projet, « ECOVISA », dans le cadre duquel les voyageurs extérieurs à la région de la CEDEAO pourront se rendre dans les 15 États membres sans avoir besoin de visas spécifiques à chaque pays. « Nous faisons cela en préparation de l’achèvement du corridor routier Abidjan-Lagos pour améliorer la libre circulation des personnes et des biens, faciliter les services commerciaux et réduire les tracasseries le long du corridor », a-t-il poursuivi. Pour ce qui est de l’assurance sur ce corridor, c’est la « La carte brune » qui est retenue. Les participants à l’atelier ont ensemble apprécié l’étude intérimaire réalisée par les consultants et salué les résultats auxquels ils sont parvenus après des contributions pour améliorer le document.