La délégation togolaise conduite par M. Obeye Kokouvi Edem de la Primature a séjourné à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 28 octobre au 1er novembre 2024. Elle est composée de M. Baniab Moyeme, secrétaire exécutif du Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP), des présidents du Conseil National du Patronat (CNP), et de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) respectivement MM. Tamegnon Coami et Symenouh Kwassi.
La rencontre, qui s’est tenue dès le 29 octobre au Novotel Abidjan Plateau, a permis de favoriser une compréhension mutuelle du dialogue public-privé entre les deux pays et à identifier des pistes de collaboration dans des secteurs clés de l’économie.
Au cours de cette première journée, les cadres de concertation ont été présentés par les deux pays, suivis d’échanges fructueux sur leurs fonctionnements respectifs.

Des rencontres B2B ont également permis de tisser des liens entre les entrepreneurs togolais et leurs homologues ivoiriens, favorisant ainsi des opportunités de partenariats d’affaires et d’investissements mutuels.
Cette mission traduit la volonté affirmée du Togo et de la Côte d’Ivoire de renforcer leur coopération économique dans une dynamique régionale. Les deux pays partagent des ambitions de développement et cherchent à maximiser les bénéfices économiques au sein de l’espace UEMOA.
Ce type de coopération entre les secteurs publics et privés s’avère crucial pour atteindre les objectifs d’intégration économique et stimuler la croissance au niveau régional. Le renforcement des cadres de dialogue public-privé constitue un levier stratégique pour répondre aux défis économiques dans les deux pays.
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Les échanges ont souligné la nécessité d’harmoniser certaines pratiques et d’adopter des stratégies communes pour surmonter les obstacles que rencontrent les entreprises des deux nations. Cela devrait permettre d’encourager l’entrepreneuriat, l’innovation, et l’expansion des petites et moyennes entreprises au-delà des frontières nationales.
Booster les relations commerciales et industrielles
L’initiative de renforcer les échanges économiques et le dialogue public-privé entre le Togo et la Côte d’Ivoire s’inscrit dans un contexte économique global où l’Afrique de l’Ouest cherche à maximiser les avantages de l’intégration régionale. Avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en toile de fond, cette coopération bilatérale vise à soutenir des secteurs stratégiques, comme les infrastructures, l’industrie, et les services, tout en facilitant les investissements mutuels et l’expansion des PME.
Le Togo et la Côte d’Ivoire, bien que différents en termes de taille économique, partagent des économies ouvertes et orientées vers l’exportation. Le Togo s’érige en hub logistique avec le port de Lomé, tandis que la Côte d’Ivoire, dotée d’une économie diversifiée, est l’un des leaders en termes de production agricole et de transformation en Afrique de l’Ouest.
Cette complémentarité crée un terrain favorable pour des partenariats économiques et des initiatives conjointes, notamment dans les secteurs de la logistique, de l’agro-industrie et de la finance. Les échanges B2B entre les entrepreneurs ivoiriens et togolais renforcent également la résilience des PME, qui constituent l’épine dorsale de ces économies.

Les PME, souvent confrontées à des contraintes de financement et d’accès aux marchés, bénéficient de ce type de collaboration par le partage d’expertise, le transfert de technologies, et l’accès à des financements nouveaux.
Le renforcement de l’écosystème entrepreneurial et de l’innovation, soutenu par un dialogue public-privé fort, constitue une stratégie de croissance économique inclusive, permettant de résorber en partie le chômage et d’atténuer la pauvreté. L’intégration régionale est importante pour pallier les défis communs, tels que les vulnérabilités économiques face aux fluctuations des matières premières, la compétitivité face aux économies globalisées, et le changement climatique.
En structurant des cadres de concertation et en alignant leurs politiques économiques, le Togo et la Côte d’Ivoire consolident leurs capacités à attirer les investisseurs internationaux tout en répondant aux normes de développement durable.
Ce partenariat pourrait également servir de modèle pour d’autres nations de l’espace UEMOA, stimulant ainsi le développement économique et social au sein de la région. Enfin, l’engagement renforcé entre les secteurs publics et privés, la synergie des entreprises, et la diversification des échanges économiques sont autant de piliers qui peuvent contribuer à construire une économie ouest-africaine plus intégrée et résiliente.
Joël Yanclo