La condition humaine se situe sur un vaste spectre entre le « malheur » et le « bonheur ». Dans la sphère économique, la misère a tendance à découler d’une inflation élevée, de coûts d’emprunt importants et du chômage.
Comme effet corolaire, l’accroissement du nombre de pauvres un peu partout dans le monde, notamment dans les pays en développement. C’est ce qui ressort du rapport de Hanke’s 2022 Misery Index (HAMI) de Steve H. Hanke, de l’Université Johns Hopkings (Etats-Unis).
Selon le rapport, « dans la sphèreéconomique, la misère a tendance à découler d’une inflation élevée, des coûts d’emprunt élevés et du chômage », ajoutant que «le moyen infaillible d’atténuer cette misère est la croissance économique».
La croissance économique est le moyen le plus sûr d’atténuer cette misère. L’indice annuel de misère de Hanke (HAMI) est la somme des taux de chômage (multipliés par deux), d’inflation et de crédit bancaire en fin d’année, moins la variation annuelle en pourcentage du PIB réel par habitant.
Des valeurs plus élevées pour les trois premiers éléments sont « mauvaises » et rendent les gens plus malheureux.
Ces « mauvais » éléments sont compensés par un « bon » (la croissance du PIB réel par habitant), qui est soustrait de la somme des mauvais éléments pour obtenir le score de l’indice HAMI. Au niveau de l’Afrique le Togo et le Niger demeurent les pays les mieux classés avec un indice de 9.77 pour le premier (Niger) et 10.95 pour le second.
Et occupant respectivement 149 et 151 ème rang sur le plan mondial. En ce qui concerne le Togo, il est évident que le mandat social du Président Faure Gnassingbé est une réussite.
Malgré le contexte mondial marqué par la crise à coronavirus et la guerre en Ukraine (en cours), le pouvoir public n’a cessé de multiplier des projets ou programmes pour soutenir la jeunesse et les couches vulnérables.
Face à toutes ses mesures gouvernementales en faveur des togolais, le chômage gagne du terrain.
Classement des pays de l’indice mondial de misère 2022
Rang mondial | Pays | Score | Facteur déterminant de la misère |
148 | MALTE | 11. 062 | Inflation |
149 | TOGO | 10.95 | Chômage |
150 | THAILLANDE | 10.219 | Inflation |
151 | NIGER | 9.77 | Taux d’emprunt |
152 | TAWAIN | 9.399 | Chômage |
153 | MALAISIE | 9.075 | Chômage |
154 | JAPON | 9.071 | Chômage |
155 | IRELAND | 8.602 | Croissance du PIB réel par habitant |
156 | KOWEIT | 8.6 | Chômage |
157 | SUISSE | 8.518 | Chômage |
Le Zimbabwe, le Venezuela, la Syrie, le Liban, le Soudan, l’Argentine, le Yémen, l’Ukraine, Cuba, la Turquie, le Sri Lanka, Haïti, l’Angola, les Tonga et le Ghana sont les 15 pays les plus misérables du monde.
L’idée de l’indice de misère a été lancée par Arthur Okun, un éminent économiste qui a présidé le Conseil des conseillers économiques sous l’administration du président Johnson.
Il a mis au point l’indice de misère original pour les États-Unis. L’indice d’Okun est égal à la somme des taux d’inflation et de chômage.
Il a ensuite été modifié par Robert Barro, professeur à Harvard, qui a modifié l’indice de misère en y ajoutant le rendement des obligations d’État à 30 ans et l’écart de production du PIB réel. Barro a utilisé son indice pour mesurer l’évolution de la misère au cours du mandat d’un président.
Il a modifié la version de l’indice de misère de Barro en remplaçant l’écart de production par le taux de croissance du PIB réel par habitant et en remplaçant le rendement des obligations d’État à 30 ans par les taux d’intérêt débiteurs. Après tout, des taux de prêt plus élevés signifient un crédit plus cher et une plus grande misère des emprunteurs.
Midas TIGOSSOU