L'économiste du Togo

L’inflation des pays de l’AES au-dessus de la moyenne de l’UEMOA

Selon le dernier bulletin statistique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’inflation dans les pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a dépassé la moyenne de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Une inflation persistante dans l’AES

Les trois pays de l’AES affichent des taux d’inflation supérieurs à ceux des autres membres de l’UEMOA. En novembre 2024, l’inflation atteignait 3,6% au Burkina Faso, 4,9% au Mali et 3,8% au Niger, contre 2,5% pour l’ensemble de l’UEMOA. Cette tendance s’est poursuivie en décembre 2024 avec 4,9% au Burkina Faso, 4,9% au Mali et 4,7% au Niger, alors que la moyenne régionale tombait à 2,6%. Toutefois, la Guinée-Bissau (5,7%) affiche le plus fort taux d’inflation.

Cette tendance dans les Etats de l’AES pourrait s’expliquer par le contexte sécuritaire, humanitaire et économique difficile. A cela s’ajoute, la sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), créant une incertitude sur l’avenir de la libre circulation des biens et des personnes. De plus, la flambée des prix des denrées alimentaires et une insuffisance de l’offre énergétique, accentue l’inflation dans ces pays enclavés.

Maîtrise de l’inflation au Togo, au Bénin et au Sénégal

A contrario, la Côte d’ivoire (2,1%), le Togo (1,2%), le Bénin (0,4%) et le Sénégal (0,3%), enregistrent les plus faibles taux, grâce à une meilleure stabilité macroéconomique et la mise en place de mécanisme pour lutter contre la cherté de la vie.

Un défi pour les politiques économiques

Face à cette situation, les gouvernements des pays de l’AES cherchent à atténuer l’impact de l’inflation sur les ménages, à travers des subventions aux produits de première nécessité, des politiques de soutien aux producteurs locaux, la mise en place prochaine de mécanisme de tarifs douanières communs. Toutefois, ces efforts restent contraints par des budgets limités et un accès restreint aux financements internationaux.

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